Enzo a peur du pot. Non on ne le force pas. Non on ne sacralise pas le pot ni se qui se trouve à l'intérieur. Ma soeur a déjà changé trois fois de pot. Elle le laisse y aller tout seul, ou l'accompagne, ou lui donne rdv, ou lui lit des histoires de pot... Bref, elle essaie toutes les méthodes mais rien ne semble y faire. Je ne me souviens plus comment ça s'était passé pour Swann. Ma mémoire est très sélective. Je regarde Enzo de loin et je l'observe. Je sais qu'à un moment donné il aura un déclic, instant magique, avançant d'un pas vers sa vie de grand.
Auriac du Périgord, 6 heures du matin, par la fenêtre.
Après le temps de la nuit, des ténèbres même, le jour se lève. Et même si la brume m'empêche de percevoir tous les détails de l'horizon, je vois clairement que ça s'éclaircit. Strate par strate, comme des draps de lits dont on se découvre, pied, jambe, hanche, ventre pour sentir l'air venir réveiller l'envie de se lever.
Aujourd'hui je vais aller me promener dans la forêt, affronter mes peurs, armée de mon bâton. Je sais maintenant que je suis invincible.
Tenir encore quelques jours, finir ce qui reste à finir, les derniers mails, les derniers coups de fil, les derniers cartons et monter dans le train de la joie. Celui qui me mènera vers une autre moi. Cette autre moi que j'aime beaucoup, mais que je vois peu en ce moment.
Je vais là où les autres me ressemblent. Mon père, ma soeur, mes cousines et bien sûr mon fils et mon neveu. J'aimerais que ce court moment grave éternellement du bonheur dans nos mémoires. J'ai hâte de sentir l'herbe sèche piquer mes pieds... de m'allonger dans le grand lit où l'on s'empile tous les uns contre les autres pour regarder un film, reniflant nos cheveux, pinçant nos cuisses de grenouille, serrant fort nos mains... J'ai hâte de raconter ce qui fait le sel de ma vie, d'écouter les histoires de chacun, les rêves, les projets... J'ai hâte de me mettre en cuisine avec ceux qui savent me nourrir d'amour. J'ai hâte de retrouver le goût des bons produits, la sensation des textures dans mon palais, la couleur des assiettes, l'odeur des herbes.
J'ai promis à Swann qu'il cuisinerait pour son petit cousin Enzo. Je l'avais emmené à l'atelier Petit Terraillon et en découvrant les démonstrations simplissimes, ça lui a donné envie d'en faire. On va lui faire des purées, des compotes, des smoothies, si vous avez des idées de recettes, je prends...
J'aime glisser dans mon sac de plage la clef de ma chambre d'hôtel. Elle est lourde, encombrante, elle s'engouffre au fond du panier, je la cherche, j'ai peur de la perdre, j'aurai du la laisser à l'accueil... Pourquoi je la garde alors ? Parce que je suis une fille pardi... Et que les filles ça croit toujours que les cléfs sont magiques. Je vais enfin pouvoir ouvrir la porte du cabinet secret de Barbe bleue... J'ai hâte !
Si différentes et pourtant identiques. Nous sommes tels deux vases communicants en quête permanente d'équilibre et d'harmonie. Nous sommes tour à tour la forte, la fragile, la folle, la sage, adaptant notre nature aux besoins de l'autre. Je suis celle qui t'aime inconditionnellement. Je deviens chaque jour celle que je suis, celle qui te suis.
Je ne devais pas partir et je suis partie. 5 jours. Avec mon fils. J'en avais besoin. Je devais faire du jogging et je n'en ai pas fait une seule fois. Je ne devais pas travailler et j'ai passé une journée entière collée à mon ordinateur, envoyant des mails jusqu'à 20h30 la veille du 14 juillet. Inutile. Mais malgré tout ce qui m'empêche d'être détendue et sereine en ce moment, je garde à l'esprit le goût du bonheur et de la salade de tomates, les moustiques pour piqûre de rappel, et les coups de soleil pour marquer ces souvenirs au fer rouge jusque dans ma chair. La petite brise qui soulève le tissu des chaises longues, le sable qui rentre dans mes sandales, le café dans un bol, les dessins de mon fils et sa joie permanente. Mon père. Le vernis à ongle couleur corail. Les plateaux de fruits de mer et les couchers de soleil sur la Corniche.
Je me suis fait une nouvelle copine... Sur les plages immenses qui longent le bassin d'Arcachon sur des km, j'ai posé ma serviette à côté de celle de Laurence. Tu fais quoi dans la vie Laurence ? Je suis enseignante Montessori et je veux devenir coach pour les femmes enceintes... Ah!...
Je viens de finir ma petite vidéo des vacances. Je suis fière de moi.
Je suis de retour à Paris. Larmes au goût de Limonade...
Cry me a river... No women no cry... Quand j'étais petite, j'avais la plus grande des fascinations pour ces actrices si belles, qui savaient si bien pleurer. Les larmes coulaient de leurs faux cils, glissaient sur leurs joues roses et venaient mouiller leurs lèvres comme un baiser. Il paraît que ma mère me retrouvait souvent devant le mirroir en train de me regarder pleurer (je précise "il paraît"... car je me demande si elle n'en rajoute pas un peu elle aussi) Bref, je me regardais pleurer et je ne comprenais pas pourquoi j'avais les yeux qui gonflaient et le nez qui devenait rouge, la bouche qui se tordait et le visage qui s'affaissait... En gros, j'étais loin de l'effet Anna Karina... Comprenant ainsi très tôt, que les larmes ne seraient jamais, pour moi, une arme de séduction pour attendrir les hommes.
Alors j'ai développé tout un arsenal personnel au fil des ans, sans jamais faire exploser le budget de l'armement. Désolée, je ne donne pas mes recettes ici, c'est classé SECRET DEFENSE....
Même si c'est un peu grossier, je préfère toujours couper moi-même les tranches de travers dans le pain de campagne, servir les plats plutôt que de présenter des assiettes toutes faites, et improviser des bougeoirs dans des bocaux de confit de canard, plutôt que de recharger les batteries des minis amploules Led...
Pour le baptême d'Enzo, j'ai recyclé l'idée de personalisation de ma bouteille d'eau, et on a dîné rassemblés autour de mots d'amour. Fuck Lalique & Swarovski, pas besoin de cristal Baccarat pour mettre des paillettes dans le coeur. Love is all !
L'autre soir, après une longue série de caprices excessifs, j'ai puni Swann.... "Va dans ta chambre, tu es puni, et tu n'en ressortiras que lorsque tu seras calmé et que tu auras bien réfléchi à ton comportement"... Comme il n'a pas du tout l'habitude de ce genre de punition ça a très bien fonctionné. Je suis donc partie tranquille préparer le repas, dans un silence de plomb. Quelques minutes plus tard, une missive était glissée sous ma porte. Je découvrais les mots de mon fils qui brisaient mon coeur de mère en un quart de seconde.
"Mon chat, on ne dit pas je me pardonne, mais je te demande pardon, et c'est à moi de te donner mon pardon...." Plus j'expliquais et moins il comprenait. C'est un peu comme son fameux "Je te manque" au lieu du complexe "tu me manques" qu'il ne trouve toujours pas logique.
J'ai gardé ce mot précieusement sur ma table de nuit, et tous les soirs je récite comme une prière "Je me pardonne, je t'aime. Je t'aime, je me pardonne". C'est une formule magique.
Si demain je suis au Pique-nique, aujourd'hui dès 9 heures, j'étais à la fête de fin d'année de l'école de Swann. (J'aurais pas dû sortir hier soir).... C'était tranquille, pas d'animation maquillage et en plus c'est son père qui prenait les photos.
Cette année, Swann avait la championne du monde des maîtresses de CP. (Connaissez-vous beaucoup d'enfants qui ne veulent pas partir en vacances pour ne jamais quitter leur maîtresse ?) Et nous étions tous très émus de la voir émue. Je ne pouvais quand même pas la prendre dans mes bras pour lui dire combien je l'aime et combien c'est précieux d'avoir une si bonne maîtresse, surtout quand on élève seule son enfant. Je ne pouvais pas lui dire "Merci de m'avoir tant aidée", elle n'aurait pas compris. Alors je lui ai juste dit merci d'avoir appris à mon fils le goût de la lecture, le goût de l'école, le goût des maths... (Objectivement, ça ne vient pas de moi... impossible)
Cette année est passée si vite. Est-il seulement possible de concevoir que l'on puisse acquérir en quelques mois les fondements de ce que l'on va utiliser pendant toute notre vie ? Quelle transition ! Je n'en prends pas tout à fait la mesure mais parfois quand je vois Swann lire tout seul, je le regarde un peu comme un étranger...
Mais quel est donc cet enfant qui n'a plus besoin de moi pour lui déchiffrer le Monde ?
Je le vois jouer avec ses copains à des jeux dont je ne comprends toujours pas les règles. Ils communiquent entre eux en signaux cryptés, rigolent de choses que j'ignore, gardent des secrets dans leurs poches que je retouve parfois dans le tambour de la machine à laver. Je les observe, je les surveille, et je constate que la vie est belle dans leurs yeux. Alors je les laisse jouer en paix.
Heu... Je viens d'une famille qui s'aime mais dont les parents ont divorcé quand j'avais 11 ans. Ah... Toi aussi...
Je voyais mon père tous les week-end et pour "compenser" son absence, il nous emmenait très souvent, ma soeur et moi faire les boutiques, notament chez Bonpoint. C'était son plaisir de nous habiller comme des poupées, de nous offrir de jolies robes, des chaussures en cuir de petites filles sages. Je me souviens qu'on passait des heures là-bas. Les vendeuses adoraient mon père... (sous-entendu pas pour son porte-monnaie mais pour son sourire enjôleur... "Comme il s'occupe bien de ses petites filles"... lalalala...). J'aimais bien ces moments avec ma soeur et mon père. La boutique me paraissait immense, on avait de l'espace pour jouer. Parfois on rentrait avec notre petit sac rose... Je vous parle du collector... Le rose avec l'illustration au crayon de la petite fille accompagnée d'un loup...
La marque Bonpoint c'est une affaire de famille, alors comme dans toutes les familles, les petits enfants sages grandissent, deviennent ados (je me souviens de YAM, la collection ado de Bonpoint qui voulait dire "Y en A Marre... de Bonpoint), puis adultes, et les jeunes trentenaires de la famille en quête de sens et d'une collection différente ont créé Bonton. C'était il y a dix ans déjà et je m'en souviens comme si c'était hier, tant cette aventure de marque me semblait naturelle, évidente. J'étais comme eux. J'étais de leur génération, je devenais mère presque en même temps et je comprenais leur démarche, c'était la mienne, la notre.
Des bons basics, des couleurs unies, des tons innatendus pour les enfants. Je me souviens d'un pyjama vert pomme, et d'un fuschia... Oui un fuschia pour mon fils ! j'ai cru que mon père allait en faire une maladie... Mais aussi du mobilier pour bébé épuré dans des tonalités de couleurs sympas dans un apparetement contemporain. Du made in Auvergne ! J'avais acheté le lit et la chaise de Swann là-bas et ils sont aujourd'hui dans la chambre d'Enzo.
Aujourd'hui, Bonton c'est la boutique préférée de Swann. L'immense boutique du boulevard des filles du calvaire regorge de trésors. 3 étages pour trainer le mercredi après-midi entre mère et fils. On a beau venir souvent on découvre toujours des nouveaux gadgets essentiels à notre survie. J'aime leur style à la fois simple et vitaminé dans lequel les enfants se sentent bien. La visite se termine toujours par un petit détour au photomaton et au moins un petit achat pour repartir avec un de leur sac en tissu à petites étoiles. J'en ai toute une collection.
Ce mercredi, Swann est allé se faire couper les cheveux (oui il y a aussi un coiffeur pour enfants chez Bonton, dans la boutique du 5 bv des filles du Calvaire, métro St Sébastien Froissard, à côté de la boutique MERCI...toujours la même famille...) et on a fait une petite séance d'essayage color block pour que l'été soit joie... On a acheté le pantalon bleu... Trop beau !
Et bien sûr on a terminé notre périple Bontonesque par notre petite séance photo souvenir habituelle. Enjoy it !!!!
J'avais découvert l'existence de ces lanternes célestes dans le dernier Disney, Raiponce. J'avais trouvé le principe génial et je confirme que c'est un moment magique. On doit attendre une petite minute avant que la lanterne ne s'envole. Juste le temps de penser très fort à un voeux que la lanterne emportera et réalisera, nul n'en doute. C'est beau, les enfants trouvent ça magique, les adultes trouvent ça poétique. L'émotion est palpable. Tout le monde fait Oh ! Ah! Oh! Ah!
Le lendemain matin, comme souvent malheureusement, le réveil est difficile. De l'émotion, il ne reste plus rien qu'un lointain souvenir, et les vestiges des lanternes sont retombés au sol ou dans les arbres tels de très laids préservatifs usagés, jonchant ici où là, dévastant le paysage, culpabilisant les responsables.
Les enfants ont l'instinct du refuge. Ils savent se protéger, se rassurer, se fabriquer un abri n'importe où. Si tu vois la caisse en bois, alors tu ne vois pas le royaume. J'ai été invitée quelques instants dans ce carré VIP... C'était pas très solide, mes fesses étaient coincées entre deux lattes de bois, mais on y était bien. Les enfants savent. Demandez-leurs.
La vie est courte alors efforçons-nous qu'elle soit dense ! Ma grand-mère avait le don pour toujours rajouter une petite louche de pression quand tout semblait aller bien... ça pourrait être mieux ! Tu peux faire plus ! Tu peux aller plus loin ! et plus vite... pour vivre plus intensément. Du coup, me voici face à vous, maman 24/24, amoureuse à mes heures, créatrice du Mood Kit le matin, rédactrice en chef du magazine Egg l'après-midi, et organisatrice de Pique-nique le dimanche... What else ?... Danseuse de cabaret, chauffeur de bus, livreur de pizza, médaillée de la légion des meilleures copines ever... Bref, une fille équilibrée comme toi, émotive comme ma soeur, juste un peu plus énervée que la moyenne...
Mon hymne ?
La femme - sur la planche"Sur la plage et dans le sable je recherche des sensations, sur ma planche et sur la vague je ressens des sensations, gare à celui qui veut m'empêcher de rester sur la vague quand je suis invincible..."
Petit conseil de survie dans le tourbillon de la vie pour surfers inexpérimentés :
S'enthousiasmer de tout ! Repérer celles et ceux qui savent ou qui ont l'air de mieux savoir et s'en inspirer sans vergogne. Imiter, puis créer par soi-même sa propre chorégraphie de la joie. Au début, on est un peu lourd, on imite mal et puis un jour on entend la musique et quand on se retourne on découvre étonnés que certains nous suivent. Donne, reçois, saisis, renvoie, dis merci et pardonne. Affronte la vague et glisse.
Fanny Grangier ?..... Absente !..... Bon ça va... j'étais pas loin, je navigais au large, mais je suis de retour avec dans mes filets des jolies histoires à vous raconter. Je ne sais par où commencer. Le baptême d'Enzo... le discours ? Oui j'ai pleuré mais c'est ma soeur qui a commencé. Les soeurs Grangier à coeurs ouverts ça donne une assemblée en larme. Il paraît que c'était très beau... ???...
Dans les prochains jours, dans le désordre, je vous raconterai progressivement la Mum to be Party avec Chris, les 10 ans de Bonton avec Kat, ma journée chez Isa avec Marjo, ma journée avec Juju, mon trip à Deauville avec la classe de Swann, la sortie du Egg 10, la préparation du Pique Nique (avec ou sans) ta mère, l'atelier cuisine délire chez Petit Terraillon, la poursuite de l'écriture de mon cahier d'exercices pour trouver l'amour (offert par Cécilia pour mon anniversaire), et le parfum de douce amande qui embaume ma maison et réchauffe mon coeur.
Pour commencer, une petite vidéo du Mood Kit faite maison... Je m'éclate ! Maintenant j'arrive à faire des minis montages de séquences et à coller approximativement des musiques... Enjoy and share it my chéris chéris.
J'ai la tête ailleurs. Enfin j'aimerais avoir la tête ailleurs. Je rêve d'ailleurs et de meilleur et de tout ce qui rime avec petit coeur de beurre. Mais pendant que je penche ou que je m'épanche, j'ai le pied coincé dans la porte du bureau.
Alors voyons où j'en suis de ma TO DO LIST : Envoyer le Egg 10 à l'impression // OK - Refaire l'ergonomie et le graphisme de My-egg // OK - Lancer la production des nouveaux modèles Oef (Vas-y même que j'ai fait une culotte spéciale Beyonce, et un col roulé spécial Les frères Jacques) // OK - Faire mes impôts // OK - Lancer les invitations pour le pique nique avec ta mère // OK - Faire ma compta et bosser mon business plan // GLOUPS pas OK du tout - Préparer le Playtime // GLOUPS pas OK du tout...
Tan pis je pars, je vole, je cours, je file retrouver mes miens dans le Périgord, là où la lumière est d'or et le vent doux. La où la vie nouvelle nous est promise dès samedi puisque j'y baptise mon neveu adoré. Je suis toute émue. J'ai préparé un petit discours et je pleure dès que je le lis. J'en suis à deux jours d'entraînements... Il me reste encore 3 jours pour réussir à le prononcer sans verser dans la larme...
Bon concentrons-nous sur l'essentiel et travaillons plutôt sur la WISH LIST... I wish some light in my blond hair to feel like this woman I'm gonna be one day... I wish I can trust someone some day, next week, tomorow, next hour... I wish I could be on this beach, doing this picture... J'ai trouvé cette photo chez Lily the best ♥
"Si une mère sait décider qui de son aîné ou de son cadet terminera le dernier morceau de chocolat alors elle peut négocier avec n'importe quel géant du CAC 40" Anita Roddick, Fondatrice de the Body shop.
De cette phrase inspirante et déculpabilisante est née la conviction intime que je pourrais repartir à zéro professionnellement et créer une entreprise à la naissance de mon enfant. Pour celles qui débarquent sur ce blog à l'improviste, j'étais productrice télé et je suis devenue créatrice de Mode pour les femmes enceintes avec l'invention du Mood kit et maintenant je suis aussi directrice de la publication du Magazine Egg. J'ai participé à une émission de radio sur les Mompreneurs sur RCF auprès de Valérie Froger, auteure du livre Le guide des Mompreneurs, Ma boîte et mes enfants d'abord...! – Eyrolles 2010, et Pascale Muscat secretaire de l'association les-mompreneurs.com et fondatrice du site archipelparfum.com
On a balayé beaucoup de sujets très importants, l'idée, le business plan, l'étude de marché, le financement, le soutien de l'entourage, les problèmes liés au travail à la maison, les couveuses et pépinières d'entreprises, les différents réseaux féminins.
L'émission dure 1h30, c'est dense, ça fourmille d'informations. Je sais que j'aurais adorer pouvoir écouter ce genre d'émission quand je m'étais lancée. Donc n'hésitez pas à prendre le temps de l'écouter et à la partager avec vos amies qui sont en train de se questionner ou de déjà lancer leur activité.
Si nos âmes sont complexes, et nos maux mystérieux, les remèdes placébos fonctionnent très bien sur la plupart de nos affections féminines.
Manque de confiance et d'affirmation au travail... Vous me choisirez une petite paire d'escarpins rouges et pavanerez dans les couloirs, dossiers à l'appui. Aucune contre indication, et les effets secondaires n'affecteront que votre entourage masculin. Surveillez une éventuelle poussée de jalousie chez vos collaboratrices.
Perte de libido chronique... Vous prendrez deux ensembles de lingerie Dément avec ses petits aimants intégrés dans le système de fermeture. Choisissez un modèle tanga pour la régulation de l'humeur et un modèle brésilien pour accélérer la poussée de fièvre. Aucune contre indication. Les effets secondaires peuvent éventuellement réveiller le côté carnivore de votre amant. Veillez à équilibrer ses repas : Poitrine de porc le midi, et demi jambonneau pour le dîner. Surveillez votre prise de poids et n'hésitez pas à faire vos exercices de stimulation musculaire munie de votre ensemble aimanté.
Difficultés d'endormissement... Vous appliquerez des cataplasmes de bijoux soigneusement positionnés sur des points d'acupuncture pour amplifier le rayonnement des carats. Choisissez les modèles à plumes chamaniques qui amélioreront promptement vos rêves et vous plongeront dans un profond et lourd sommeil. Aucune contre indication. Les effets secondaires peuvent éventuellement se faire sentir sur votre relevé bancaire. Evitez soigneusement d'ouvrir votre courrier pendant les jours qui suivront l'achat.
Après tout, les scientifiques et autres médecins allopathiques, approuveront forcément cet adage de bon sens : Il n'y a pas de mal à se faire du bien.
Spéciale dédicace à mon amie Lucie : Passons une bonne journée à investir sur notre bonne humeur ! ça n'a pas de prix...
"...lemon incest je t'aime t'aime je t'aime plus que tout papapappa l'amour que nous n'f'rons jamais ensemble est le plus beau le plus violent le plus pur le plus enivrant exquise esquisse délicieuse enfant ma chair et mon sang oh mon bébé mon âme..."
Serge et Charlotte Gainsbourg, Fanny et Swann, la vie chante, l'amour est musique, et tes rires mon fils sont la source jaillissante de ma joie.
D'aventures en aventures, de fil en aiguille, d'idées en réalisations, l'émotion des premiers pas s'évapore comme une brume le long des rails que l'on a soi-même consciencieusement aligné. Strait to the point, perdant la vue, les détours, les accidents, les choix. Sur le chemin que l'on a tracé, on avance, on oublie le voyage.
D'aventures en aventures, la conquête des terres étrangères perd son projet d'origine : étendre le domaine de la lutte. Tout devient un simple jeu de stratégie où l'on déplace les pions, tel un pion. De nos intuitions de départ qui ouvraient notre vision et celle de ceux qui nous suivaient, nous n'avons gardé qu'une pointe qui indique une direction de principe et on a creusé notre puit, on a oublié que la jeunesse est de l'eau vive.
D'aventures en aventures, de corps en corps, de coeur en coeur, on s'habitue aux goûts exotiques, plus rien ne pique. Tout est doux, tout est amer. On a appris à faire le silence, à fermer les yeux et à s'endormir pour s'isoler. On a oublié que la musique est un cri qui vient de l'intérieur.
Alors quand un jour, ou une nuit, un nouveau rêve nous réveille en plein sommeil, on s'étonne de vivre, on s'étonne d'avoir mal, on s'étonne d'avoir envie. Il faut aimer nos rêves... Nos rêves sensibles, fragiles comme des promesses. Nos rêves fantomatiques, transparents comme le voile d'un nouvel espoir qui se lève. Nos rêves comme le dernier refuge de nos prochaines aventures. Il faut aimer nos rêves, même si parfois le matin on ne s'en souvient pas.
☆☆☆
Je viens d'écrire ce billet sous l'impulsion du très inspirant article sur Hugo Pratt lu ce matin dans le Magazine Ever
« J’ai trouvé mon île au trésor. Je l’ai trouvée dans mon monde intérieur, dans mes rencontres, dans mon travail ». Hugo Pratt.
La mémoire sélective... En voilà un vrai don de la nature humaine... Ce matin je suis tombée sur cette photo d'Alicia Bock d'une petite fille qui courre dans les herbes folles, et je m'y suis totalement identifiée, comme si ce n'était en fait qu'un cliché de ma propre mémoire. Chantegrelle, 6 ans, ma robe tablier et ce bâton parfait, idéal, trouvé là, dans les herbes sèches, qui m'a accompagné jusqu'à la fin du jour comme le plus précieux des trésors. Le lendemain, ramasser un autre bâton, encore mieux, et partir à l'aventure de nouveau.
Et comme s'il fallait juste qu'on me le dise pour que je le sache, ça y est, je suis une femme. Pas une fille, pas une diva, pas une gamine, une femme.
Une fille c'est pas compliqué c'est subtil* ! Entre nos jardins secrets, nos rivières de larmes, nos sources d'inspiration jaillissantes, l'herbe fraîche de nos peaux douces, nos forêts vierges, les toiles de projection de notre imagination, l'ombre de nos égarements et la lumière au dessus de nos têtes, il n'est pas dit que nous soyons facilement pénétrables, mais la promenade est belle pour ceux qui aiment l'aventure. Au coeur, il y a la promesse d'un trésor.
Tu es Prince, Pirate ou Peureux ?
Si le Prince risque de fonder son château sur notre île (et pour peu qu'il ait l'âme d'un promoteur) il pourrait défigurer le paysage, le pirate risque quant à lui, de partir avec notre coeur, au voleur ! Quand tous les autres, moins aventureux risquent de manquer de "courage" et ne pas tenter de chercher au-delà de la porte du jardin... Enfin, c'est déjà bon de savoir que l'on a un trésor en soi...
Deux cousins prennent un bain. C'est un tableau sentimental qui marque la mémoire d'une mère au fer rouge. Si je ferme les yeux, où que je sois, je vois Swann et Enzo, je les entends, et je reçois encore les gouttes de joie sur mon visage. La vie éclate quand les rires des enfants envahissent l'espace. La vie la vie la vie, rien que la vie pour goûter chaque jour au bonheur. Voici un petit bout de ma vie que je partage avec vous.
Je pense vraiment que les femmes sont faites pour diriger de grandes entreprises. Comme l'a souvent dit mon idole, Anita Roddick (la fondatrice de The body shop) :
"si une mère sait décider qui de son aîné ou de son cadet finira le dernier morceau de chocolat, alors elle saura négocier n'importe quel contrat avec les géants du CAC 40"....
Voici un petit bijou de sketch d'une comique américaine, Anita Renfroe's, sur l'air d'ouverture de William Tell de Rossini. C'est grisant, vaillant, enthousiasmant et hilarant. The dark side of the mom, en référence à ma note Bonne maman.
Si vous ne connaissez pas la théorie géniale d'Abraham Maslow, sachez que cet homme a élaboré un schéma pragmatique de la motivation humaine. Une sorte de théorème mathématique du bonheur qui hiérarchise les différentes étapes pour y accéder... Alors ? c'est aussi alléchant qu'un horoscope non ?
La pyramide est constituée de cinq niveaux principaux.
Besoins physiologiques (boire, manger, dormir, se réchauffer)
Besoin de sécurité (besoin d'un abri, logement, maison, sécurité physique contre la violence et la sécurité de la santé.
Besoin affectif d'appartenance (famille, groupe, couple, pour répondre aux besoins de communication, d'expression, d'amour)
Besoin d'estime personnelle (L'être humain a aussi besoin de faire des projets, d'avoir des objectifs, des opinions, de pouvoir exprimer ses idées)
Besoin d'épanouissement personnel (« Ce qu'un homme peut être, il doit le devenir ». Mais pour parvenir à ce « besoin de réalisation », il convient de bien maîtriser l'ensemble des besoins précédents)
Selon Maslow, Nous devrions rechercher d'abord à satisfaire chaque besoin d'un niveau donné avant de penser aux besoins situés au niveau immédiatement supérieur de la pyramide. Par exemple, il est préférable de rechercher à satisfaire les besoins physiologiques avant les besoins de sécurité : c'est pour cela que dans une situation où notre survie serait en jeu, nous serions prêts à prendre des risques.
Sa hiérarchie semble logique, mais ce qui me saute au yeux dans sa démonstration c'est qu'il distingue bien chaque besoin, et c'est la révolution car je vois autour de moi beaucoup de filles qui mélangent tous ces besoins. Donc pour récapituler, ce n'est pas le couple qui doit répondre à votre besoin de sécurité et ce n'est pas dans l'autre que vous devez faire reposer votre estime personnelle. Voilà c'est fait c'est dit.
Ce week-end, pour mon anniversaire, j'ai demandé à mes amis de faire une pyramide humaine. (Ouai je sais c'est trop cool d'être mon ami, tu fais des trucs dingues à la plage...) Bref, je voulais matérialiser ce qui exprime le mieux mes besoins personnels : La joie + l'amour + la dinguerie + la création + la construction + la confiance.... Et je ne suis pas mathématicienne donc ceci n'est pas dans l'ordre. mais c'est = Fanny
Les labyrinthes ont beau être des labyrinthes... Ils ont beau être alambiqués, peuplés de Minotaure et de bêtes terrifiantes, ils n'en restent pas moins des chemins comme les autres. Et chaque chemin mène quelque part. Trouver enfin la porte de sortie c'est une délivrance, mais c'est aussi la promesse d'un autre chemin avec d'autres monstres, d'autres errances et d'autres perditions. I'm lost in la mancha, lost in translation, lost devant l'issue, mais je sens que je vais défoncer cette fucking porte de sortie et aller me perdre ailleurs si j'y suis.
Petites réflexions sur le Prince charmant... // Y a pas d'heures //... Et c'est cette photo qui a réveillé mon sourcil gauche : le dubitatif. J'ai l'impression qu'on est assez nombreuses à avoir enterré les derniers Princes dans une forêt et qu'on a bien damé la terre à la pelle, recouvert de feuilles et de restes de pots cassés... (Si si si on est nombreuses : Laura, Delphine, Valérie, Cécilia, et encore, je dénonce personne) Mais le problème, si j'en crois la hauteur de nos donjons, c'est qu'il n'y aurait donc plus personne pour gravir le mur... Et puis pas de princes... Pas de princesses... Pfff...
J'ai donc repri ma pelle, viré les pots, les feuilles et réouvert le charnier (Hummm sympathique image Fanny) Et du haut du trou je leur dis : "houhou ! regarde minou, je t'ai trouvé le destrier qui te manquait, celui qui fait carrosse". De quoi emmener une petite princesse parisienne un peu bêcheuse faire des tours la jupe au vent.
J'adore ! Vive les artistes !!! On ne met jamais assez d'art dans nos vies et dans nos relations.
★ Je ne peux pas être partout, alors en ce moment je suis ailleurs. Je suis allée voir chez moi si j'y suis et j'y ai retrouvé les miens. Ceux qui me ressemblent et à qui je ressemble. J'avais l'impression d'avoir fait un long voyage comme si je venais d'une autre planète. Je suis arrivée épuisée. Il m'a fallu deux longs jours de sommeil pour lâcher, nettoyer, purifier, redresser. Franchement, on n'a pas idée de se mettre dans des états pareils. Je retrouve les mots doux, les mots bleus, ceux qui rendent les gens heureux. Mon fils grandit chaque jour un peu plus et c'est un bonheur mélangé à une certaine tristesse. Chaque moment partagé avec lui passe si vite. Mon père vient de lui apprendre à conduire seul le tracteur. "Tu viens maman, j't'emmène faire un tour !" ça m'a fait rire et mesurer en même temps le compte à rebours qui s'est enclenché.
★ Trois générations de ma famille sont sur un banc, mon oncle, ma cousine et mon fils. Ils embellissent mon paysage. Je ne prends pas souvent le temps de m'assoir sur un banc et de jeter des cailloux dans l'eau. A Paris on s'ennuie de tout beaucoup plus vite et je suis devenue une championne de la vitesse. Tout m'ennuie si vite... Qu'est-ce que j'ai ? Quelque chose ne tourne pas rond quand on ne prend plus le temps de faire des ronds dans l'eau.
★ Cette journée est extraordinaire. Tout est amour. Même les minutes semblent s'être calmées un peu et nous prenons le temps de regarder sur nos épaules. Etre pris par le temps ou prendre le temps... Qui manipule qui ? Il y a un gars ici qui fait de l'initiation à orpaillage. Quel fou faut-il être pour chercher de l'or dans la rivière au vingt-et-unième siècle ? Faut-il avoir de l'espoir plein la coupe ? On n'a pas fait l'initiation mais il a partagé avec nous un peu de son espoir fou. C'était bon. C'était frais. C'était nouveau.
★ Je trouve Laura magnifique. On s'assoie dans un pré qui longe le château de St Léon sur Vézère et je lui tresse une couronne de pâquerettes dans les cheveux. C'est une sorte de tresse africaine. Tout le monde s'y est mis pour nous aider à cueillir les plus longues pâquerettes. Tout le monde aime les princesses. Ses cheveux sont souples, sa couronne a tenu pendant deux heures sans la moindre épingle. J'aimerais avoir la même couronne, mais je n'arrive pas à me faire ce genre de tresse toute seule. Elle a 17 ans et aujourd'hui nous avons partagé ses 17 ans.
★ Je retrouve le goût des choses simples, la douceur du soleil sur mes jambes, mes orteils plongés dans l'herbe. Je regarde la fourmi égarée sur mon bras et je ne la rejette pas d'un geste écrasant. Je l'observe. Je la considère. Je pense au travail qu'elle a accompli et au chemin parcouru. Je la guide vers la miette la plus proche. Je retrouve l'envie de laisser un peu de place. J'écoute mon fils me raconter ses histoires de récré. Il veut me filmer. Je le laisse faire, il me demande de défaire mes cheveux. Je vous laisse, je veux profiter de ces derniers instants de Paradis.