Il était une fois, l'histoire de...
Le vague imparfait de l'histoire entrouvre sur la page, dès la première ligne, la porte de nos imaginaires. Il invoque un temps passé, dont la seule information est qu'il est passé. L'imaginaire n'a pas besoin du "quand", ni du "où", ni même du "qui". Peu importe l'auteur de l'histoire, l'usage de l'imparfait noue le lien entre le passé et le présent et le conduit jusqu'au lecteur, qui devient à son tour un transmetteur. Tels des points relais électriques, nous voici, nous, humains, âmes sensibles, les relais présents d'un "passé avenir".
C'est là toute la grâce du conte d'effets, il nous traverse et nous le transmettons sans même soupçonner que ce relai est éternel. Nous charrions la possibilité d'un passé et d'un avenir.
Sans notre misérable présence, sans nos imaginaires, rien.