Me contacter via // Facebook // en cliquant ici @#F# Malgré le plaisir immense que j'avais à recevoir, chaque jour, les commentaires de mes lecteurs bienveillants, je viens de prendre la décision de couper court à ces échanges qui s'avèrent parfois, malheureusement, intrusifs. Ceux qui souhaitent me contacter doivent désormais passer par Facebook.
Hier soir tu es allée te coucher avec cette pensée qui semblait te colleter haute sur ton oreiller. Tu ne savais trop que faire de cette information, ni vraiment ce que tu ressentais, s'il fallait se réjouir ou peut-être s'inquiéter. La nuit emporterait dans sa douce chaleur la dernière trace de tes 6 ans.
Ce matin, à la fraîcheur du premier jour, tu bondiras sur le matelas du nouveau monde en ouvrant la porte de tes sept ans.
Il grandit déjà hors de moi, ses racines dans mon pot, mais ses branches captent désormais le monde qui l'attend, il tend vers lui. La nuit encore, il se replie sur moi, s'abandonnant totalement à mes bras, à mon odeur. Il y puise le lait, la sève, les dernières gouttes dont il a besoin avant que ce pot ne soit trop petit pour lui. Il est printemps, je suis l'été, il a hâte d'être grand.
Comment lui expliquer l'aube ? On ne la saisit que passée.
Rien n'est plus doux que les réveils ici, là, dans ces draps blancs, dans cette grande chambre, aux grandes fenêtres. Par terre le parquet épais, large. Sur ma tête, le ciel sans fond comme si le plafond était si haut qu'il ne bordait pas l'espace du lit. Ici, je me sens plus grande, plus longue, plus fine. Perspective nouvelle. La dimension, la lumière, les ombres douces, je suis en paix. Prête à donner plus et à lâcher davantage.
Je connais bien cette maison. C'est la maison de ma vie nouvelle. Cinq ans déjà, que chaque été, je fais ce voyage vers mon autre moi. Je collectionne ces petites semaines précieuses dans mon coffre à souvenirs, cette boîte à musique qui me fais danser quand je l'ouvre. Il ne s'agit pas de me ressourcer puisque je n'y retrouve pas mes racines, mais plutôt de me déshabiller, me nourrir à peine, et lire seulement. Dans la maison d'une autre, les livres d'une autre, car il ne suffit que de cela pour voir sa propre vie différemment.
D'ici je trouve que ma famille est puissante et saine, je trouve le Moodkit bien lourd et les hommes bien mal élevés. Dans l'indulgente lumière qui traverse la maison et qui se pose sur moi avec douceur, je me dis que je dois encore trouver le courage d'avancer dans le noir. Je commence le livre que Jiann-Yuh m'a offert : "Elle s'appelle Papillon", et j'ai hâte de savoir de quoi cette femme est capable.
J'aime regarder mon fils dormir. Ces petites minutes précieuses, minuscules, sont à moi. Je me les prends. Je me les garde. Je le caresse des yeux. C'est à peine si je touche une mèche de cheveux pour dégager son front, de peur de balayer un joli rêve. Tout mon être, gonflé d'une immense joie, lui souffle l'amour infini au creux de l'oreille. Je le protège, et je sens le rayonnement de mes ancêtres au dessus de nous, veillant, bienveillants. Tout est là, je n'ai besoin de rien. Tout ce qui précède et tout ce qui suivra était là, est là, ici et maintenant. Je possède l'instant présent, je le tiens, je le tiens, je le tiens puis il s'échappe.
D'un battement de cil, un oeil s'ouvre, il me regarde et déjà pense au monde qui l'attend. Il se lève léger sans laisser de trace. Peut-être est-ce une larme sur ma joue ? Une goutte d'eau de mère.
C'est
parce que mon pays s'avale que parfois je le gobe, je l'englobe, je le dérobe à
tous ceux qui s'y appartiennent. Il ne s'agit pas d'y porter plus haut mon étendard,
lui qui a déjà le dos planté de tant de labels : Périgord noir,
blanc, vert, pourpre, pays de l'homme, pays de l'or noir, oie, canards et
cochons... Mais d'y laisser ma musique... Je fredonne dans les vergers, le longs des cimetières. Ma langue
claque dès que l'on traverse un village en "AC"... Montignac, Auriac et j'enchante dès que la nature prend ses droits sur les
lieux-dits : Chantegrel, Aygueperse, Les Jarrijoux... Avez-vous entendu l'eau percer ? Les noisetiers bourgeonner et la grêle chanter sur le toit ?
J'aime y promener mes rêveries et ma solitude. Là, contre vent, plein soleil, je pousse. Je croîs. Peut-être même que de ce qui m'échappe, de ce bref passage, fertilisera... Quoi ?... Je ne sais pas... Mais j'aime l'idée que tout l'amour que j'y laisse, continue d'ensemencer sans moi.
Je reviens les poches pleines d'or. Partie quelques jours dans le Périgord retrouver ceux qui me ressemblent. J'ai brassé auprès de vous, en vous, tant et tant de ce qui est précieux. Vous mes précieux, nous nous appartenons et nous goûtons la valeur de ce que nous possédons. Inépuisables réserves dans lesquelles trouver la ressource nécessaire. Auprès de mon arbre généalogique, là où ma sève prend racine.
J'aime cette légende Talmudique qui raconte que l'enfant naît au monde avec la connaissance profonde de ses vies antérieures. Un ange arrive et pose un doigt sur sa bouche, lui signifiant le silence et le secret. C'est alors que l'enfant oublie tout, et pousse son premier cri. Une empreinte en creux au dessus des lèvres, pour seule trace du passage de l'ange...
J'aime cette histoire. Moi qui ne cesse de naître et renaître encore. Cela expliquerait si bien pourquoi je ne tire aucune leçon du passé. Pourquoi j'oublie, pourquoi je crie, j'oublie encore, puis crie de nouveau, comme si c'était la première fois. La faute à l'autre... cf mes cicatrices sur le bord de mes lèvres.
Hier Nina est née. Nina ma nièce. Son prénom chante comme un harmonica dans la poche, il est simple et proche, il est plein d'énergie et j'ai envie de chantonner Ninaninanina Oh Ninaninanina !!! Innocente créature projetée dans la civilisation. Je ne peux même pas lui promettre de lui apprendre tout ce que je sais, puisque déjà je couve une énième renaissance et que l'ombre de l'ange s'approche...
Vous savez, lecteurs fidèles, comme j'aime ici tous les titres qui annoncent le changement. Combien d'articles publiés dans ce blog sous l'emprunt de "La promesse de l'aube"... Et bien ce matin le journal Libération titre en énorme "Le changement c'est maintenant"... Je ne vous parle pas du contenu de leur article consacré à François Hollande, mais je vous parle de cet appel... Vif... Engageant... C'est maintenant !!!!! Je trouve que c'est une très bonne nouvelle.
Bonne année 2012, la fin d'un monde, le début d'un nouveau.
Ma petite vidéo de voeux a été tournée à Bordeaux et à la Dune du Pyla que j'aime tant ♥
Depuis hier, Swann, mon fils de 7 ans et demi a une adresse email. Son père est en Thaïlande et je trouvais mieux qu'ils puissent échanger directement. Je lui ai montré comment ça marche. Je lui ai envoyé un petit mail bref. Il a répondu un petit mail bref. J'ai répondu quelques heures après un mail un peu plus long, car quand on a une adresse on a envie de recevoir un mail. Ce matin, quelle surprise, mon fils m'avait répondu un de ces mails trop mignon qui fait fondre le cœur d'une mère. Il s'était appliqué, avait pris le temps de le faire en douce, avait choisi ses mots. C'était un shoot d'amour ultra puissant.
Depuis hier, Swann, mon fils bébé chat a un blog. C'était devenu une obsession, il voulait avoir son blog. Le sien. Il est allé chercher ses dessins, ses livres et m'a donné la pile en me disant : "voilà ! je veux mettre mes dessins". On les a regardé un par un et on a hésité sur le nom du blog. Je proposais "super brochette", en référence à l'un de ses héros inventé. Mais il préféra "Fusées Magazine", parce que ça fait plus "sérieux". On a passé un temps fou à photographier chaque dessin, chaque page de livre. Il a écrit chaque article. Je soufflais des mots, il en choisissait d'autres. J'étais fascinée... Vous pouvez aller voir et lui laisser de gentils commentaires. fusees-magazine.fr
Évidemment, pour des raisons que vous comprendrez tous, ils sont soumis à modération... Big mother is watching you ;-)
A quel âge devient-on justicier ? Il n'avait pas besoin que je lui offre cet arc en bois pour nourrir depuis longtemps cet instinct protecteur. "Que personne ne fasse de mal à ma mère ! Que personne ne fasse de mal à la nature ! Que personne ne fasse de mal aux animaux..." Il suffit de peu de chose en somme pour que ce petit 1m30 d'humain se tende comme une flêche vers "les méchants". Oublié les peurs d'enfants, les terreurs nocturnes, la fragilité du bébé, il se déploit alors, sous mes yeux fiers, un justicier redoutable. Un baromêtre infaillible qui n'hésite pas un instant entre le bien et le mal.
A quel âge perd-t-on l'envie de faire justice soi-même ?
Enzo a peur du pot. Non on ne le force pas. Non on ne sacralise pas le pot ni se qui se trouve à l'intérieur. Ma soeur a déjà changé trois fois de pot. Elle le laisse y aller tout seul, ou l'accompagne, ou lui donne rdv, ou lui lit des histoires de pot... Bref, elle essaie toutes les méthodes mais rien ne semble y faire. Je ne me souviens plus comment ça s'était passé pour Swann. Ma mémoire est très sélective. Je regarde Enzo de loin et je l'observe. Je sais qu'à un moment donné il aura un déclic, instant magique, avançant d'un pas vers sa vie de grand.
Tenir encore quelques jours, finir ce qui reste à finir, les derniers mails, les derniers coups de fil, les derniers cartons et monter dans le train de la joie. Celui qui me mènera vers une autre moi. Cette autre moi que j'aime beaucoup, mais que je vois peu en ce moment.
Je vais là où les autres me ressemblent. Mon père, ma soeur, mes cousines et bien sûr mon fils et mon neveu. J'aimerais que ce court moment grave éternellement du bonheur dans nos mémoires. J'ai hâte de sentir l'herbe sèche piquer mes pieds... de m'allonger dans le grand lit où l'on s'empile tous les uns contre les autres pour regarder un film, reniflant nos cheveux, pinçant nos cuisses de grenouille, serrant fort nos mains... J'ai hâte de raconter ce qui fait le sel de ma vie, d'écouter les histoires de chacun, les rêves, les projets... J'ai hâte de me mettre en cuisine avec ceux qui savent me nourrir d'amour. J'ai hâte de retrouver le goût des bons produits, la sensation des textures dans mon palais, la couleur des assiettes, l'odeur des herbes.
J'ai promis à Swann qu'il cuisinerait pour son petit cousin Enzo. Je l'avais emmené à l'atelier Petit Terraillon et en découvrant les démonstrations simplissimes, ça lui a donné envie d'en faire. On va lui faire des purées, des compotes, des smoothies, si vous avez des idées de recettes, je prends...
L'autre soir, après une longue série de caprices excessifs, j'ai puni Swann.... "Va dans ta chambre, tu es puni, et tu n'en ressortiras que lorsque tu seras calmé et que tu auras bien réfléchi à ton comportement"... Comme il n'a pas du tout l'habitude de ce genre de punition ça a très bien fonctionné. Je suis donc partie tranquille préparer le repas, dans un silence de plomb. Quelques minutes plus tard, une missive était glissée sous ma porte. Je découvrais les mots de mon fils qui brisaient mon coeur de mère en un quart de seconde.
"Mon chat, on ne dit pas je me pardonne, mais je te demande pardon, et c'est à moi de te donner mon pardon...." Plus j'expliquais et moins il comprenait. C'est un peu comme son fameux "Je te manque" au lieu du complexe "tu me manques" qu'il ne trouve toujours pas logique.
J'ai gardé ce mot précieusement sur ma table de nuit, et tous les soirs je récite comme une prière "Je me pardonne, je t'aime. Je t'aime, je me pardonne". C'est une formule magique.
Si demain je suis au Pique-nique, aujourd'hui dès 9 heures, j'étais à la fête de fin d'année de l'école de Swann. (J'aurais pas dû sortir hier soir).... C'était tranquille, pas d'animation maquillage et en plus c'est son père qui prenait les photos.
Cette année, Swann avait la championne du monde des maîtresses de CP. (Connaissez-vous beaucoup d'enfants qui ne veulent pas partir en vacances pour ne jamais quitter leur maîtresse ?) Et nous étions tous très émus de la voir émue. Je ne pouvais quand même pas la prendre dans mes bras pour lui dire combien je l'aime et combien c'est précieux d'avoir une si bonne maîtresse, surtout quand on élève seule son enfant. Je ne pouvais pas lui dire "Merci de m'avoir tant aidée", elle n'aurait pas compris. Alors je lui ai juste dit merci d'avoir appris à mon fils le goût de la lecture, le goût de l'école, le goût des maths... (Objectivement, ça ne vient pas de moi... impossible)
Cette année est passée si vite. Est-il seulement possible de concevoir que l'on puisse acquérir en quelques mois les fondements de ce que l'on va utiliser pendant toute notre vie ? Quelle transition ! Je n'en prends pas tout à fait la mesure mais parfois quand je vois Swann lire tout seul, je le regarde un peu comme un étranger...
Mais quel est donc cet enfant qui n'a plus besoin de moi pour lui déchiffrer le Monde ?
Je le vois jouer avec ses copains à des jeux dont je ne comprends toujours pas les règles. Ils communiquent entre eux en signaux cryptés, rigolent de choses que j'ignore, gardent des secrets dans leurs poches que je retouve parfois dans le tambour de la machine à laver. Je les observe, je les surveille, et je constate que la vie est belle dans leurs yeux. Alors je les laisse jouer en paix.
Heu... Je viens d'une famille qui s'aime mais dont les parents ont divorcé quand j'avais 11 ans. Ah... Toi aussi...
Je voyais mon père tous les week-end et pour "compenser" son absence, il nous emmenait très souvent, ma soeur et moi faire les boutiques, notament chez Bonpoint. C'était son plaisir de nous habiller comme des poupées, de nous offrir de jolies robes, des chaussures en cuir de petites filles sages. Je me souviens qu'on passait des heures là-bas. Les vendeuses adoraient mon père... (sous-entendu pas pour son porte-monnaie mais pour son sourire enjôleur... "Comme il s'occupe bien de ses petites filles"... lalalala...). J'aimais bien ces moments avec ma soeur et mon père. La boutique me paraissait immense, on avait de l'espace pour jouer. Parfois on rentrait avec notre petit sac rose... Je vous parle du collector... Le rose avec l'illustration au crayon de la petite fille accompagnée d'un loup...
La marque Bonpoint c'est une affaire de famille, alors comme dans toutes les familles, les petits enfants sages grandissent, deviennent ados (je me souviens de YAM, la collection ado de Bonpoint qui voulait dire "Y en A Marre... de Bonpoint), puis adultes, et les jeunes trentenaires de la famille en quête de sens et d'une collection différente ont créé Bonton. C'était il y a dix ans déjà et je m'en souviens comme si c'était hier, tant cette aventure de marque me semblait naturelle, évidente. J'étais comme eux. J'étais de leur génération, je devenais mère presque en même temps et je comprenais leur démarche, c'était la mienne, la notre.
Des bons basics, des couleurs unies, des tons innatendus pour les enfants. Je me souviens d'un pyjama vert pomme, et d'un fuschia... Oui un fuschia pour mon fils ! j'ai cru que mon père allait en faire une maladie... Mais aussi du mobilier pour bébé épuré dans des tonalités de couleurs sympas dans un apparetement contemporain. Du made in Auvergne ! J'avais acheté le lit et la chaise de Swann là-bas et ils sont aujourd'hui dans la chambre d'Enzo.
Aujourd'hui, Bonton c'est la boutique préférée de Swann. L'immense boutique du boulevard des filles du calvaire regorge de trésors. 3 étages pour trainer le mercredi après-midi entre mère et fils. On a beau venir souvent on découvre toujours des nouveaux gadgets essentiels à notre survie. J'aime leur style à la fois simple et vitaminé dans lequel les enfants se sentent bien. La visite se termine toujours par un petit détour au photomaton et au moins un petit achat pour repartir avec un de leur sac en tissu à petites étoiles. J'en ai toute une collection.
Ce mercredi, Swann est allé se faire couper les cheveux (oui il y a aussi un coiffeur pour enfants chez Bonton, dans la boutique du 5 bv des filles du Calvaire, métro St Sébastien Froissard, à côté de la boutique MERCI...toujours la même famille...) et on a fait une petite séance d'essayage color block pour que l'été soit joie... On a acheté le pantalon bleu... Trop beau !
Et bien sûr on a terminé notre périple Bontonesque par notre petite séance photo souvenir habituelle. Enjoy it !!!!
Les enfants ont l'instinct du refuge. Ils savent se protéger, se rassurer, se fabriquer un abri n'importe où. Si tu vois la caisse en bois, alors tu ne vois pas le royaume. J'ai été invitée quelques instants dans ce carré VIP... C'était pas très solide, mes fesses étaient coincées entre deux lattes de bois, mais on y était bien. Les enfants savent. Demandez-leurs.
"...lemon incest je t'aime t'aime je t'aime plus que tout papapappa l'amour que nous n'f'rons jamais ensemble est le plus beau le plus violent le plus pur le plus enivrant exquise esquisse délicieuse enfant ma chair et mon sang oh mon bébé mon âme..."
Serge et Charlotte Gainsbourg, Fanny et Swann, la vie chante, l'amour est musique, et tes rires mon fils sont la source jaillissante de ma joie.
La mémoire sélective... En voilà un vrai don de la nature humaine... Ce matin je suis tombée sur cette photo d'Alicia Bock d'une petite fille qui courre dans les herbes folles, et je m'y suis totalement identifiée, comme si ce n'était en fait qu'un cliché de ma propre mémoire. Chantegrelle, 6 ans, ma robe tablier et ce bâton parfait, idéal, trouvé là, dans les herbes sèches, qui m'a accompagné jusqu'à la fin du jour comme le plus précieux des trésors. Le lendemain, ramasser un autre bâton, encore mieux, et partir à l'aventure de nouveau.
Deux cousins prennent un bain. C'est un tableau sentimental qui marque la mémoire d'une mère au fer rouge. Si je ferme les yeux, où que je sois, je vois Swann et Enzo, je les entends, et je reçois encore les gouttes de joie sur mon visage. La vie éclate quand les rires des enfants envahissent l'espace. La vie la vie la vie, rien que la vie pour goûter chaque jour au bonheur. Voici un petit bout de ma vie que je partage avec vous.
Je pense vraiment que les femmes sont faites pour diriger de grandes entreprises. Comme l'a souvent dit mon idole, Anita Roddick (la fondatrice de The body shop) :
"si une mère sait décider qui de son aîné ou de son cadet finira le dernier morceau de chocolat, alors elle saura négocier n'importe quel contrat avec les géants du CAC 40"....
Voici un petit bijou de sketch d'une comique américaine, Anita Renfroe's, sur l'air d'ouverture de William Tell de Rossini. C'est grisant, vaillant, enthousiasmant et hilarant. The dark side of the mom, en référence à ma note Bonne maman.
★ Je ne peux pas être partout, alors en ce moment je suis ailleurs. Je suis allée voir chez moi si j'y suis et j'y ai retrouvé les miens. Ceux qui me ressemblent et à qui je ressemble. J'avais l'impression d'avoir fait un long voyage comme si je venais d'une autre planète. Je suis arrivée épuisée. Il m'a fallu deux longs jours de sommeil pour lâcher, nettoyer, purifier, redresser. Franchement, on n'a pas idée de se mettre dans des états pareils. Je retrouve les mots doux, les mots bleus, ceux qui rendent les gens heureux. Mon fils grandit chaque jour un peu plus et c'est un bonheur mélangé à une certaine tristesse. Chaque moment partagé avec lui passe si vite. Mon père vient de lui apprendre à conduire seul le tracteur. "Tu viens maman, j't'emmène faire un tour !" ça m'a fait rire et mesurer en même temps le compte à rebours qui s'est enclenché.
★ Trois générations de ma famille sont sur un banc, mon oncle, ma cousine et mon fils. Ils embellissent mon paysage. Je ne prends pas souvent le temps de m'assoir sur un banc et de jeter des cailloux dans l'eau. A Paris on s'ennuie de tout beaucoup plus vite et je suis devenue une championne de la vitesse. Tout m'ennuie si vite... Qu'est-ce que j'ai ? Quelque chose ne tourne pas rond quand on ne prend plus le temps de faire des ronds dans l'eau.
★ Cette journée est extraordinaire. Tout est amour. Même les minutes semblent s'être calmées un peu et nous prenons le temps de regarder sur nos épaules. Etre pris par le temps ou prendre le temps... Qui manipule qui ? Il y a un gars ici qui fait de l'initiation à orpaillage. Quel fou faut-il être pour chercher de l'or dans la rivière au vingt-et-unième siècle ? Faut-il avoir de l'espoir plein la coupe ? On n'a pas fait l'initiation mais il a partagé avec nous un peu de son espoir fou. C'était bon. C'était frais. C'était nouveau.
★ Je trouve Laura magnifique. On s'assoie dans un pré qui longe le château de St Léon sur Vézère et je lui tresse une couronne de pâquerettes dans les cheveux. C'est une sorte de tresse africaine. Tout le monde s'y est mis pour nous aider à cueillir les plus longues pâquerettes. Tout le monde aime les princesses. Ses cheveux sont souples, sa couronne a tenu pendant deux heures sans la moindre épingle. J'aimerais avoir la même couronne, mais je n'arrive pas à me faire ce genre de tresse toute seule. Elle a 17 ans et aujourd'hui nous avons partagé ses 17 ans.
★ Je retrouve le goût des choses simples, la douceur du soleil sur mes jambes, mes orteils plongés dans l'herbe. Je regarde la fourmi égarée sur mon bras et je ne la rejette pas d'un geste écrasant. Je l'observe. Je la considère. Je pense au travail qu'elle a accompli et au chemin parcouru. Je la guide vers la miette la plus proche. Je retrouve l'envie de laisser un peu de place. J'écoute mon fils me raconter ses histoires de récré. Il veut me filmer. Je le laisse faire, il me demande de défaire mes cheveux. Je vous laisse, je veux profiter de ces derniers instants de Paradis.
Attention Mesdames et Messieurs le spectacle que vous allez voir va littéralement vous éblouir ! Swann, l'enfant terrible de sa digne mère va effectuer devant vous le plus incroyable dressage de pigeon ever ! D'un doigt ! Je dis bien d'un doigt, il va dresser la bête, puis du bout de son nez.... ROULEMENT DE TAMBOUR.... oui du bout de son nez et cela sans trucages, il va l'asservir devant vos yeux ébahis !!!!
Nous acceptons les claps claps claps et la carte bleue, et en plus la maison fait crédit !
Bienvenue à toi l'enfant pigeon. Etonnante petite boule de poile rachitique.
Swann est content, mais comme nous tous il le regarde avec une moue grimaçante... Il a un long bec violet et boursouflé, la chaire rose vif, et les quelques poils jaunes lui donnent un air de petit rat mouillé. Ses yeux sont complètement fermés. La pigeonne ne destresse pas. Elle le couve toute la journée. Parfois, il disparaît complètement sous les plumes. On lui dit des petits mots d'amour derrière la fenêtre... Du genre coucou petit rat gluant chéri, ou encore salut petit bébé recraché par le chat... On peine un peu à être totalement en admiration devant la petite bête décharnée. Pourtant, on sait qu'on va l'aimer.
On sait aussi qu'à un moment donné, on va le foutre dehors, parce qu'il n'est pas question qu'il squatte ici toute la vie non plus.
Il va falloir qu'on lui donne un nom... Une idée ?
Aie aie aie... Je viens de mettre la main sur « Where Children Sleep » le livre de James Mollison qui a photographié des chambres d’enfants à travers le monde... Alors du coup, je la ramène moins avec ma cohabitation mère/fils... Disons que pour utiliser une expression que j'affectionne particulièrement : ça remet l'église au milieu du village...
Bienvenue chez Tzvika, 9 ans. Il vit dans un immeuble d’habitation à Beitar Illit, une colonie israélienne de Cisjordanie. Il est issu d’une communauté clôturée de 36.000 Haredi (orthodoxe) Juifs. Télévisions et journaux sont interdits au sein de la colonie. Une famille moyenne comporte neuf enfants, mais Tzvika n’a qu’une sœur et deux frères, avec qui il partage sa chambre. Il est emmené en voiture à l’école, à deux minutes. Le sport est bannie des programmes. Tzvika va à la bibliothèque tous les jours et aime lire les saintes Écritures. Il aime aussi jouer à des jeux religieux sur son ordinateur. Il veut devenir un rabbin.
Bienvenue chez ce petit garçon de 8ans. Il vit dans la périphérie de Rome, en Italie. Sa famille est venue de Roumanie en bus, après avoir demandé de l’argent pour payer leur billet. Quand ils sont arrivés à Rome, ils ont campé sur des terrains privés, mais la police les jeta. Ils n’ont pas de papiers d’identité, ils ne peuvent donc pas obtenir de travail légal. Les parents du garçon lavent les pare-brise de voiture aux feux de circulation. Aucun membre de sa famille n’est allé à l’école.
Bienvenue chez Roathy 8 ans, vit dans la banlieue de Phnom Penh, Cambodge. Sa maison se trouve sur une immense décharge d’ordures. Son matelas est fabriqué à partir de vieux pneus. Cinq mille personnes vivent et travaillent ici. A six heures chaque matin, Roathy et des centaines d’autres enfants peuvent prendre une douche dans un centre de charité locale avant de commencer leur travail. Ils récupèrent des canettes et des bouteilles en plastique, qui sont vendus à une entreprise de recyclage. Le petit déjeuner est souvent le seul repas de la journée.
Bienvenue chez Ndira, 7 ans. Elle vit avec ses parents, son frère et sœur, près de Katmandou au Népal. Sa maison a une seule chambre, avec un lit et un matelas. À l’heure du coucher, les enfants partagent les matelas sur le sol. Ndira travaille à la carrière de granit de la région depuis qu’elle a trois ans. La famille est très pauvre et tout le monde doit travailler. Il y a 150 autres enfants qui travaillaient à la carrière. Indira travaille six heures par jour, puis elle aide sa mère aux tâches ménagères. Elle va aussi à l’école qui se trouve à 30 minutes à pied. Elle aimerait être danseuse plus tard.
C'est certain que là... Les concepts du Feng shui leurs sont bien étrangers. Je vais lire ce livre précieusement avce mon fils et méditer différemment sur LA question : Voulez-vous coucher avec moi ce soir ?
Vous avez chez vous un geek ? Dernier Iphone // où l'on se voit dedans avant même de se parler//... Dernier I pad // que même le babe a pris en main direct //... Dernière application // totalement indispensable à la survie de l'espèce //... Dernier widget // que même ton blog du fond du Larzac est totalement en place//... Dernier jeu de développement musculaire sur la Wii // que même tes fesses n'avaient jamais vu ça//... Bref, vous êtes équipées. Nous aussi, merci.
Au détail près que dans ma hutte, vivent également des paléonto-geeks (alias Pitouf) à tendance maniaco compulsive dont la nouvelle lubie est de consommer de manière méthodique de la fouille électro-archéologique. Entendez par là, l'achat irraisonné de "bécanes" (franchement y a pas d'autres mots) qui ont plus de quinze ans (que même la disquette c'est moderne à côté) parce qu'un jour ça vaudra de l'or !!!! en attendant... Moi j'ai du plastique à la maison pour calfeutrer les courants d'air.