Cette nuit, une immense colère s'est exprimée dans un rêve. D'une situation inconnue, jamais vécue, ni même transmise, j'observais totalement impuissante la montée d'une vague de fureur qui m'emporta intégralement jusqu'à la folie. Je hurlais si fort que ma voix arrachait ma gorge jusqu'à l'extinction totale du son. Une rage se débattait en moi, raflant toute dignité, jusqu'à me déposséder de mes sens. J'étais aphone, plongée dans un vide où je n'entendais plus, ne voyais presque rien. J'étais à terre, je pleurais, enfin, mes yeux pleuraient, car moi... je ne maîtrisais plus rien...
J'avais traversé quelque chose. Je crois que c'était une limite... Une limite à ce que je pouvais accepter de supporter. Au-delà, il n'y avait plus que la gueule ouverte du loup en danger. Cette scène était d'autant plus atroce qu'elle se déroulait sous les yeux de mon fils, terrorisé.
Charmante nuit...
Je n'y connais rien à l'interprétation des rêves, et je ne suis pas certaine d'avoir envie de creuser d'ailleurs. Mais la bonne nouvelle, si jamais elle a un lien avec cette traversée nocturne de l'hystérie, c'est que cette journée à été révolutionnaire au sens premier du terme. Comme si j'avais fini de faire le tour de mes handicaps et que d'un coup, une révolution de mes rêves avait eu lieu. Je suis revenue. Prête. Face. Front.
Mon portrait (sans la tête de loup) a été photographié ce week-end par mon amie Valérie Dray. Elle sait tant...
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Ah.... Patience... C'est qui celle-là ? Connais pas.
Si tu la connais, j'en suis très jalouse. J'envie tout ceux qui savent attendre à côté d'elle. Ceux qui la regardent droit dans les yeux et gardent la pose, quand je trépigne comme une enfant, ne voyant ni loin, ni court... N'entendant rien que mon courage et mon envie galopante, couvrant le silence de la raison. Raison ? C'est qui celle-là ? Connais pas.
J'ai l'impression de monter toujours dans des taxis dont la poignée est cassée. Je me laisse entraîner de tout mon enthousiasme dans ces aventures qui ne sont pas les miennes. Je vois parfois les signaux à l'extérieur qui m'indiquent la fausse route, mais je commence à fatiguer de sortir en plein virage, dévalant sur le bas côté.
Je viens de rentrer dans un nouveau taxi. À bord deux inconnus. Patience et raison peut-être ? Mais la poignée est cassée et j'ai peur. Tu me comprends ?
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Ses mains engluées d’encre écrasaient les lignes du cahier. La phrase venait puis filait, passant entre les mailles. A peine l’image surgie, les mots fuyaient. L’ombre marine se répandait sur ses pages souillées, imbibées de vide.
Partout sa trace, l’empreinte même de son passage abstrait.
Parfois le stylo fuit, mais les mots et les idées fidèles reviennent à celui qui les imprègne. Elles se couchent quand il se repose.
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Rédigé à 07:46 dans J'aime les idées | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Tu es à l'heure... moi aussi.
De coïncidences en évidences, je m'avance sur ma rampe de lancement et j'y catapulte quelques astres de mon passé, mon présent, mon futur, et j'observe cette danse dans le ciel. Je confirme que là-haut, la temporalité n'existe plus. Mes étoiles valsent ensemble, plus rien n'est subordonné. J'ai dans le même souffle : 10 ans, 17 ans, 38 ans, 50 ans.
C'est tout le malentendu de la conjugaison, de nous laisser penser que nous devons nous accorder... nous démultiplier avec plusieurs terminaisons alors qu'en réalité, tout n'est qu'unicité et synchronicité. C'est pourtant bien ce que nous recherchons tous ? L'harmonie ? La symétrie ? L'alignement...
Et bien, il suffit des regarder par la fenêtre et de lever les yeux au ciel pour observer la concordance des temps. Nous sommes à l'heure... Il est l'heure.
Photo Mathias Klotz trouvée sur Pinterest, je n'ai pas trouvé la source... Je ne trouve qu'un Mathias Klotz architecte... Peut-être est-ce le même...
Rédigé à 09:06 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
À la source de la source, il y a des milliers de gouttes d'eau, larmes de glaciers, embrassées par le soleil, glissant sur l'herbe et les cailloux, rejoignant le cours, le ruisseau, la rivière, le fleuve, la mer et les océans.
À la source, il y a une émotion, canalisée dans un chemin aveugle. Une émotion au sens étymologique du terme, une mise en mouvement. Un indice, une trace qui nous conduit ailleurs, dans une immensité insoupçonnée.
Je connais bien la source jaillissante de mes "en vie", je connais le bruit de ses débordements à la sortie de son lit, mais d'où vient ce torrent tumultueux ? Un baiser ? Une larme... puis une autre ? Une joie... puis une autre ? En ce moment, dans mon pélerinage intérieur, j'ai retrouvé le goût de ma source et je me promène le long, avec l'intuition que je vais y découvrir l'inconnu.
Photo trouvée sur Maggie on the rocks
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Je fais mes fonds de tiroirs. Je ressors de vieux textes écris depuis si longtemps. Ils sont éparpillés dans des endroits improbables. Je les dépoussière, je les classe, je leur donne une vraie place. Je m'étonne de la quantité de mes productions. J'ai retrouvé un cahier entier de poèmes dont j'avais tout oublié. Je ris souvent en découvrant pliées dans mes cahiers, des lettres d'amour passionnées, jamais envoyées (heureusement)... Fanny l'ouragan...
Je me souviens d'un homme que j'ai aimé passionnément, brièvement. Il était grand et fort, un peu plus âgé que moi. Il avait un haut poste de dirigeant et il a tenté à plusieurs reprises de me mettre au pas. Il connaissait finalement peu de chose de l'amour et s'accrochait comme un naufragé au mat de son éducation de fortune, vissé à une vision figée des rôles de l'homme et de la femme. "Non Fanny je ne suis pas mysogyne, je pense que derrière tout grand homme il y a une femme"... // "Derrière...? et pourquoi pas devant ???"
Evidemment, j'ai tenu tête de toute ma fougue.
Je vais vous épargner l'intégralité de la lettre poème que je lui avait écrite, mais je vous confie un peu de cette histoire, et ris avec vous de mon tempérament de feu...
"Tu es l'homme au centre de la photo
Je suis la femme à côté, dérrière, devant, marchant sur tes pieds.
Tu es le Général
Je suis la cavalerie"
Quel homme ne frémirait pas au bruit tonitruant des alezans au galop lancés à sa poursuite... ? J'apprends sur moi... J'avance... Je me calme... Je crois qu'il me faut un dompteur de tigres ou alors un doux poète... et aussi une tisane à la camomille.
J'ai trouvé cette photo ici
Rédigé à 10:09 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Je suis écrivain.
Permettez chers lecteurs cette digression dans notre contrat de lecture, mais je m'entraîne à dire ce que je suis, sans me justifier. Difficile... Je me sens nue... Mes seins ridiculement petits... Je n'ai aucune preuve de ce que j'avance... Aucune légitimité... Aucun projet concret à agiter au bout d'un bâton pour vous faire regarder ailleurs...
Je suis là, face à moi, face à vous, portant mes sacs. Ces mêmes sacs que j'ai déjà abandonnés tant de fois en chemin. Je les reprends, plus lourds que jamais.
J'avance à pas de géant, mais je peux encore faire machine arrière, glisser une petite blague qui mettrait à distance mon affimation de départ. Tu m'as crue ? C'était pour rire. Etre poète en 2013, existe-t-il franchement une profession plus ridicule, plus inutile ?! Et tous ces écrivains qui poussent comme des champignons... c'est une épidémie.
Je te remercie de m'avoir ramenée ici. Toi le lecteur, toi la lectrice. Vibre dans tout mon corps la résonnance de ta foi. J'ai encore tant besoin de toi. Je ne sais pas ce que je dois écrire. Que vois-tu ? Qu'attends-tu de moi ? Où est ma place ? Ne me laisse pas seule dans la lumière. Je suis aveugle.
La photo du miroir a été prise par Gosia Janik
Rédigé à 11:01 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (6) | TrackBack (0)
Quelle heure est-il ? Déjà !!! Ma vie passe si vite...
Pas une seconde ne m'appartient, elle file et je ne peux ni la retenir, ni la perdre. Je la traverse. A force de traverser les minutes, comme on défonce un mur, puis un autre, tête en avant... Je m'endurcie, et en même temps je me blesse. Je développe une résistance à la douleur, mais j'ai les cheveux plein de pousssière de ciment...
Je m'épaissis en rythme, j'ai le même noyau, mais de nouvelles couches viennent se superposer. J'aime cette idée qu'il n'y aurait pas une série de Fanny différentes sur une ligne temporelle : la Fanny d'avant / celle de maintenant / celle qui sera demain... En langage des signes la conjugaison n'existe pas. On "est". On "est" hier, on "est" demain, mais on "est" toujours. Pas de "j'étais" ou "je serai"... Je suis ! C'est bien toujours la même Fanny qui roule sur la route, amassant les minutes, embrassant les épreuves, élargissant ses épaules et ses perspectives... effet boule de neige...
Je dévale les pentes en sifflant. J'apprivoise le vent, parfois doux, parfois contraire. J'escalade, souffle coupé, mais déterminée. Je bats la mesure réconciliée. Je prends la mesure de la vie. Je m'éprends du temps.
Rédigé à 09:13 dans J'aime les idées | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Partagez-vous ce sentiment que, de temps à autre, le monde autour de vous peut être lourd, pesant ?... qu'il s'appuie sur vous au point de vous faire ployer. J'ai aujourd'hui l'intuition que certains tentent même parfois de me plier, de me rapetisser, afin de me faire rentrer dans leurs mini cases à louer : amitiés-amours-boulots low cost...
Je ploie, mais je ne plie pas, et dans un sursaut je me déploie. Grande... voilà.
J'entends différemment désormais le mot "employer"... Il est signifiant de notre façon de fonctionner puisqu'on se contente d'employer les gens plutôt que de les déployer.
Qui veut me déployer ? Je propose ma candidature à l'envol...
J'adore cette photo de la chorégraphe Twyla Tharp prise par Annie Leibovitz
Rédigé à 10:10 dans J'aime les idées | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
Avancer toute poitrine dehors à la gloire d'un amour fier et valeureux, et prendre froid par les pieds, lamentablement, comme tout le monde... En ayant marché, sans doute, là où il ne fallait pas... Glaise ! Opérer urgemment la saignée et s'écoeurer de l'écoulement sans fin des épuisants pourquoi, des navrants parce que...
Je ne désespère pas puisque je panse.
Dernier autoportrait de Saul Steinberg's.
Rédigé à 09:55 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
A ne pas trop savoir où aller, quand mon esprit s'enlise dans le brouillard d'un dimanche de plus... je m'efforce de suivre parfois mon guide extérieur, pièce rapportée à laquelle je me raccroche pour continuer d'avancer malgré la force d'inertie ambiante. J'attrappe au vol la moindre parole qui ferait sens, le moindre regard perçant qui me concernerait sans point douter, et ce rai de lumière qui descendant doucement du vitrail viendrait réchauffer mon coeur... J'y vais, j'écoute, j'appelle, je prie, et parfois rien... rien... rien... Hier rien.
J'avais été abandonnée, laissée au bord de la route, dans la foule des laissés pour compte. Même le Père Laverton n'avait pas fait le déplacement. En sortant de la basilique, un couple d'italiens me demandait d'immortaliser leur amour devant le Sacré coeur. Photo... les doigts gelés... Je crois que la photo était ratée, je m'en excusais lamentablement. Même ça, je n'y arrivais pas.
Hier, plus de lionne, plus de papillon. Une cage vide sentant le fauve et une fleur séchée, jaunasse, la tête basse.
Puis comme si Dieu avait juste voulu me faire une blague, il sorti d'un coup, de derrière la porte, en criant Bouh ! "Tiens petite, le voici ton signe, ton miracle". Il me donna un message, puis disparu de nouveau... Je crois en riant...
Mon coeur soulevé fut emporté aussitôt par la vague, et depuis hier j'observe le ressac qui me secoue dans d'interminables aller-retour entre les profondeurs et le ciel. Je venais de recevoir en pleine figure cette bouteille jetée à la mer il y a plus de 25 ans... "Fanny... c'est bien toi ? Je te cherche depuis si longtemps, mais je n'osais pas..." C'était lui. Le garçon de mon enfance, le presque frère. Il revenait avec son refrain que j'accordais : "Non je n'ai rien oublié".
Je suis bouleversée et je comprends à peine ce que cela signifie de retrouver son cher cousin. Une fois de plus, dans un dimanche de tempête, ce n'est pas le vent qui m'emporte, mais mes racines qui me ramènent à la terre.
Larmes fertiles.
Photo vue sur shopaholic
Rédigé à 10:42 dans J'aime les idées | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Mille fois merci... J'écris toujours "mille fois merci" ou "mille mercis" et savez-vous pourquoi ? Pour faire preuve de mon immense gratitude pensez-vous... J'avoue que j'aime l'idée de montrer ma reconnaissance, mais la vérité est ailleurs, loin de toute considération quantifiable. Je trouve que le mot "mille" est très beau.
Mille...
Ce n'est qu'une phrase banale que je prononce ou que j'écris sans vraiment y penser, elle sort de moi comme un automatisme, elle ne m'appartient pas vraiment. Mais à l'heure où j'en prends conscience, je l'observe, je la savoure et je l'aime. Je suis contente de lui appartenir.
Il était mille fois, je rêve de mille et une nuits...
Mille fois tu brilles de ces mille nuits qui me reviennent...
Mille fois je me réveillonne près de toi...
Mille baisers sortant d'un conte d'autrefois...
Rédigé à 18:40 dans J'aime les idées | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Rédigé à 11:31 dans J'aime les idées | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Non, je ne suis pas dans une phase dépressive, au contraire, je suis plutôt dans une étape "appréssive".
Ce mot n'existait pas et il était temps de le créer... adj appressif, appressive [apʀesif, apʀesiv] qui expérimente une joie, ou qui vit une expérience positive, état durable de profond bien-être, se dit parfois d'une résurrection, d'un renouvellement.
Alors... se déposséder, ce n'est rien perdre d'essentiel, mais c'est, ce matin, se débarasser du superflu. Muer. Se dépouiller. Ce n'est pas forcément la meilleure saison pour se dévêtir, mais l'urgence d'un bonheur n'attend pas. Je traverse l'heureux événement. Je le sens en moi et je lui fait de la place. (Non je ne suis pas enceinte lecteur conditionné)
J'ai fait une liste précise de ceux que je veux voir en 2013 et je m'applique méthodiquement à aller à leur rencontre. J'ouvre grand la porte... L'air circule en courant dans les deux sens... Je livre quelques secrets ici, pour ne plus reculer.
Je donne, je me dépossède, je fais de la place et déjà je reçois. Dans cette lente marche, je me métamorphose, accueillant ce changement comme une délivrance. Je reçois chaque signe d'encouragement avec une immense gratitude. Je n'ai pas peur, mais j'ai froid sur ce nouveau chemin, devenant pas à pas celle que je veux être et dont j'ignore totalement les capacités.
Photo vue sur Deviantart
Rédigé à 13:20 dans J'aime les idées | Lien permanent | Commentaires (8) | TrackBack (0)
"Ego nominore Leo // Moi je m'appelle Lion" !!!! Mon grand père fulminait à table quand quiconque commençait sa phrase par "Moi je..." Il trépignait sur place en latin, tapait du poing sur la table en singeant De Gaulle : "Arrêtez mes enfants de tout ramener à vous !"
Sa colère soudaine s'éteignait immanquablement sur un rieur : "Moi je ne fais jamais ça..."
Du coup, je dois avoir gardé ce signal en tête, car je perçois immédiatement dans les conversations, ceux qui "Moijent" en permanence de manière étouffante... Ceux qui éradiquent totalement le singulier pour nous assomer d'un "nous" majoritaire et péremptoire... et ceux qui cherchent leur place entre un égo salvateur et une vanité conflictuelle, arrogante et cynique. Le jeu du je est souvent affligeant.
Quant à MOI... JE... suis toujours en quête de mon animal intérieur, monstre mythologique : Peut-être serait-ce une lionne qui papillonne... Férocement là, régnant... Futilement partout, éphémère, presque imperceptible et déjà disparue.
La photo est tirée de l'oeuvre de Cédric Laquièze, mon cousin, petit-fils du même grand-père... un chien constitué de fleurs.
Rédigé à 22:14 dans J'aime les artistes, J'aime les idées | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
Valérie vient de là
Où le saviez-vous ?
Les hommes sont des loups. Whou whou whou
Valérie voue sa vie à ses rêves pas à vous.
Valérie aurait voulu
Tout savoir de la vie
avant de l’avoir vécue
Valérie voudrait savoir
l’heure de l’amour
combien de jours
Elle veut savoir qui
Et si c’est pour la vie
Quant à vous…
Elle ne sait rien de vous.
Vous êtes là devant Val
Pas dans sa boule de cristal
Votre amour plein les bras
Mais elle ne vous voit pas
Valérie vient de là
Où le saviez-vous ?
Les hommes sont des loups. Whou whou whou
Valérie voue sa vie à ses rêves pas à vous.
Valérie aurait voulu
Tout savoir de vous
avant de vous avoir vu
Valérie voudrait savoir
L’odeur de l’amour
Trouver sa piste
Elle creuse dans le sol
Elle cherche une trace
Quant à vous…
Elle ne sait rien de vous.
Rédigé à 00:28 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Rédigé à 21:27 dans J'aime les idées | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
Laver les traces. Frotter les yeux, et vérifier sous le tapis, derrière les rideaux de soi. Ne pas hésiter à déplacer le lit, secouer les draps par la fenêtre et observer la neige fine de poussières d'étoiles. Celles du marchand de sable, celui qui nous avait vendu du rêve pour mieux nous endormir. Gratter sous les ongles les restes. Rincer à grandes eaux. Effacer jusqu'à l'esquisse du premier sourire.
Tableau de Landon Metz découvert cet automne à Paris
Rédigé à 23:20 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
En ce moment, je découvre par petits bouts, l'oeuvre de louise de Vilmorin. Je sais tant de choses sur elle, sans la connaître encore. Je viens d'apprendre que c'est elle qui a écrit "Les amants", dont a été adapté l'un de mes films préférés de Louis Malle.
De nombreuses fois, je repensais à cette scène nocturne où Jeanne Moreau traverse les rideaux voilés dans sa chemise de nuit... Elle est comme un spectre jusqu'à sa rencontre avec le corps de son amant dans lequel elle s'incarnera. "Ma vie contre la tienne". J'imaginais le réalisateur derrière sa caméra, écrivant la scène, saisissant ce moment d'errance féminin. Je me demandais comment il avait bien pu capter cette marche intérieure... Ce n'était pas lui, c'était Louise... Ma chère Louise...
Rédigé à 11:14 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Photo prise sur le site Whudat.de
Dans le tumulte des festivités en famille... Entre la course aux courses, les petits plats dans les grands, les repas à rallonge, les films de Noël, et les histoires... tant d'histoires à rattrapper entre cousines, oncles et tantines... Les plans de table, l'orchestration des hauts fourneaux et le découpage minuté des volailles, miches, filets, fois à dénerver... Et tant que t'y es, tu veux bien finir mes paquets...
Un moment d'isolement pour souffler et revenir ici, sur ma page blanche que je m'éfforce de protéger.
Quelque chose d'évident semble émerger de mon clavier. C'est ici que je me sens apaisée. C'est ici que je transforme. Que j'explore ma conscience fiction... Et si j'essayais... Je commence à me dire que je pourrais tenter d'entamer un texte plus construit. Est-il possible de tricoter un pull en jacquard, quand on sait à peine faire une écharpe ? Je n'ai pas la moindre idée de l'implication que je serais capable d'y mettre, mais tout d'un coup l'idée me semble à point.
Bon, je retourne en cuisine.
Rédigé à 20:24 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
Il faudra continuer à porter nos valises, les poser, les défaire, les refaire, les reporter, les oublier, les retrouver, les porter encore... parce que ce n'est pas demain que la brigade anti gang la fera péter sous pretexte qu'on l'a abandonnée... Jusqu'au bout, porter ta valise, tu devras...
Il faudra continuer nos petits arrangements, nos dettes, nos secrets, nos "àquoibon", nos cycles... Parce que ce n'est pas demain que l'on rebroussera ou qu'on ravalera... Ce petit arrière goût tu garderas...
Il faudra continuer à croire. Droit devant, comme tu pourras, tu avanceras.
Il faudra continuer à chanter "ah tu verras tu verras, tout recommencera, tu verras tu verras, la vie c'est fait pour ça..." Et par amour tu essaieras.
Rédigé à 22:30 dans J'aime les idées | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Comment savoir si on est allé au bout ? Jusqu'au bout de l'histoire, d'un projet ? Est-ce qu'il faut comme les Mayas, définir un "bout" temporel ? Il n'y aura rien après le 21 décembre 2012 !!! Après demain, on saura ce qu'il y avait après la fin de l'histoire. On saura enfin s'il y a une vie après la mort.
Tout cela me semble absurde. Ce n'est pas parce que nous sommes mortels que nous devons absolument, en permanence, appliquer le principe de péremption à toute chose. Mais alors comment savoir si on est allé au bout ? C'est la grande épreuve existentielle de Kiko, personnage principal du film "Les Dieux sont tombés sur la tête", qui a pour mission d'aller jeter sa bouteille de Coca-Cola au bout du monde. Ce que nous enseigne ce grand film (Oui c'est un grand film), c'est que Kiko finira par trouver son bout du monde et d'y jeter sa bouteille... Et cela, même si le bout du monde n'existe pas...
On a besoin de repères, de avant-après, de virages, de croisements, et finalement du mot "FIN", parce que fondamentalement, ce que nous aimons tous le plus, c'est "commencer une nouvelle histoire"...
Dans l'attente... je vous souhaite de passer bientôt à autre chose... Joyeuse fin à tous !
Rédigé à 05:47 dans J'aime les idées | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Me revoilà plongée dans mes eaux profondes. Froides et sombres. Silencieuses. Je suis en apnée. Plus je m'enfonce et plus le silence est assourdissant. Je m'entends.
J'entends le brouhaha bouillonnant, incessant, de mes râleries. Pesantes, épuisantes. Pittoresques comme un décor immuable. Décrochez donc ces tentures qui me gâchent la vue !
Je pense que, dans une vie antérieure, j'ai dû attendre longtemps dans la tour du château. De ce petit horizon de fenêtre, perçait une lumière quasi divine, qui fendait comme une lame d'acier les rideaux lourds. Je ne me souviens plus si j'avais pu en sortir, mais je revois encore ce filet de lumière qui me coupait en deux.
Je continue cette lente exploration des fonds marins, et tout d'un coup, au détour d'une algue longue, j'aperçois d'autres êtres, les uns derrière les autres. Etonnantes rencontres. Je ne suis pas seule ici bas. Je voudrais les rejoindre - la communauté des graves - mais déjà, me voilà aspirée par la surface. Je flotte ! Inaccessibles profondeurs, me revoilà dans le jour, le ventre à l'air, les membres en étoiles, offerte au soleil, mon aimant.
Peinture de Diane Borg + Mon titre que j'adore "d'amour j'attendais", est emprunté d'un très beau poème de Sapphô : "l'idôle"
Rédigé à 23:59 dans J'aime les idées | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Je viens de faire une découverte qui me bouleverse totalement et à laquelle je ne puis échapper. Je n'ose y croire, je ne comprends pas, quelque chose m'échappe.
Vous connaissez tous, lecteurs fidèles de ce blog, mon complexe de la femme multiple... Celle qui a de nombreux visages, et qui change tout le temps d'avis, de priorités, de croyances. Je suis tantôt l'une, tantôt l'autre, jamais vraiment identifiable. Je disparais derrière le flou de mes errances et de mes incohérences... Suis-je la légère ? La joviale ? La simplette, tendue comme une flèche vers le bonheur ? Suis-je la profonde ? La compliquée ? La torturée mélancolique versée dans une écriture à tiroirs ? Suis-je plutôt cette entrepreneuse frondeuse décrite dans certaines interviews ? Suis-je la créatrice du Mood Kit ? Suis-je The Other stratégie digitale ? Suis-je cette amante impatiente et fougueuse ? Suis-je la danseuse exhibitioniste ? Ou suis-je la mère de Swann, tendre et patiente ?
Je suis incapable de me définir. Je suis convaincue que je suis éclatée de mille contradictions. Que le temps passe et que mon état empire. Je change d'opinions tout le temps, je change de voies, je change de regard, je change de goûts... C'est une évidence. Je nais et renais en permanence, misérablement, je l'écrivais encore ici, il y a quelques jours...
et BAM !!!
Je rajoute un outil sur ce blog qui propose les archives de mes articles... Déjà six ans, jour pour jour, que je blogue... Curieuse, je vais relire quelques bribes de 2006... Ma vie était si différente alors. J'étais encore cette femme enfant, n'ayant connu qu'un seul homme, reine mère d'une famille idéalisée... Je me demandais ce qu'elle avait à dire à l'époque cette niaiseuse. La rencontre me fit l'effet d'une giffle.
Je n'ai pas bougé d'un iota !!!!!
Je suis complètement interloquée. Je ne sais pas si je dois me réjouir ou me foutre des coups de pieds aux fesses. Je suis ce même mélange, à quelques sujets près.
13 décembre 2006 j'écris : Chercher le chemin, se tromper souvent de voies pour le plaisir de chercher encore. Qu’il est triste le moment où fatigué, on se dit ça y est je me suis trouvé.
Ces mots sont sur le bord de mes lèvres et je les lis comme si je les prononçais pour la première fois, à l'instant même où je les pense.
Et le 26 décembre 2006, six ans et quelques jours avant la naissance de Nina, j'écrivais "Vive les nouveaux nés" : J'ai l'impression que beaucoup de gens sont en train de naître. (...) Nous sommes nombreux à croire que l'accomplissement personnel est possible. Où cela nous mènera-t-il? Peut-être à la plus grande dépression du XXIe siècle? Espérons que cela soit plutôt à une plus grande responsabilité envers notre monde. Je crois que nous avons tous quelque chose à apporter au monde.
Je me fais froid dans le dos. Qui est cette femme en proie aux mêmes questionnements que moi ? Qui vit les mêmes choses que moi, qui pense comme moi, et que je ne connais pas.
La photo date de l'été 2008, prise par mon amie Valérie Dray au Cap Ferret.
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