« Je crois que l’écologie est profondément liée à la spiritualité. Sans elle, vous devenez un éco-technocrate, aussi insensible à la douleur de la violence infligée à la nature qu’à la joie de la protéger.»
Née en Inde en 1952, Vandana Shiva, biologiste et philosophe, porte la cause de la biodiversité et les droits des populations indigènes sur tous les fronts, des manifestations alter-mondialistes aux négociations de l'OMC.
Fille d’un garde forestier, elle s’engage à 18 ans dans le mouvement écologiste et féministe Chipko contre la déforestation. A 30 ans elle crée sa fondation pour la science et l’écologie, qui prône l’implication des populations dans les décisions les concernant et donnera naissance à de nombreux projets en Inde : une université pour des modes de vie durables, un mouvement féministe pour la diversité biologique et culturelle, mais aussi Navdanya, un programme pour la protection de la biodiversité et des cultures traditionnelles qui crée des banques de semences, forme les paysans au bio pour les libérer du joug des multinationales agro-chimiques, et mène des campagnes contre le brevetage du vivant ou la privatisation de l'eau.
"Je suis assez pessimiste quand je regarde le monde des institutions super-puissantes, les multinationales ou la Banque Mondiale, mais dans l'ensemble je reste très optimiste quand je me tourne vers les individus, leurs initiatives et les mouvements qu'ils font naître.
Sur beaucoup de sujets, nous avons commencé à prendre conscience que les tendances dominantes ne sont pas les bonnes. Elles sont une voie sans issue d’un point de vue écologique et génèrent de graves conflits sociaux. Peu à peu, les choses bougent grâce aux individus. A Dehli par exemple, nous avons réussi, après 3 ou 4 ans, à stopper la privatisation de l'eau ; et nous gagnons aussi à chaque fois que nous attaquons une multinationale qui veut déposer un brevet sur le vivant…"
Passons une bonne journée à nous inspirer de Vandana.
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