La vie ça colle partout, ça tâche les paysages, les rues, les carrefours, les murs, les fenêtres, parfois même les chaises, un pull, un stylo... Toujours ce café sera le tien. Toujours ce carrefour sera le sien. Toujours ici, à l'angle de cette pharmacie, une pensée pour ce moment... Même les lieux de passage s'enduisent de cette image indécollable. Le seul moyen de la faire disparaitre est de l'étouffer sous une autre qui l'écrase... et encore... pas certain que ça marche longtemps.
Je sais les rues où je baisse la tête et celles où je lève les yeux. Les lieux se souviennent toujours des relations qui vous ont élevées et les autres.
Photo Tibor Honty