Je viens de faire une découverte qui me bouleverse totalement et à laquelle je ne puis échapper. Je n'ose y croire, je ne comprends pas, quelque chose m'échappe.
Vous connaissez tous, lecteurs fidèles de ce blog, mon complexe de la femme multiple... Celle qui a de nombreux visages, et qui change tout le temps d'avis, de priorités, de croyances. Je suis tantôt l'une, tantôt l'autre, jamais vraiment identifiable. Je disparais derrière le flou de mes errances et de mes incohérences... Suis-je la légère ? La joviale ? La simplette, tendue comme une flèche vers le bonheur ? Suis-je la profonde ? La compliquée ? La torturée mélancolique versée dans une écriture à tiroirs ? Suis-je plutôt cette entrepreneuse frondeuse décrite dans certaines interviews ? Suis-je la créatrice du Mood Kit ? Suis-je The Other stratégie digitale ? Suis-je cette amante impatiente et fougueuse ? Suis-je la danseuse exhibitioniste ? Ou suis-je la mère de Swann, tendre et patiente ?
Je suis incapable de me définir. Je suis convaincue que je suis éclatée de mille contradictions. Que le temps passe et que mon état empire. Je change d'opinions tout le temps, je change de voies, je change de regard, je change de goûts... C'est une évidence. Je nais et renais en permanence, misérablement, je l'écrivais encore ici, il y a quelques jours...
et BAM !!!
Je rajoute un outil sur ce blog qui propose les archives de mes articles... Déjà six ans, jour pour jour, que je blogue... Curieuse, je vais relire quelques bribes de 2006... Ma vie était si différente alors. J'étais encore cette femme enfant, n'ayant connu qu'un seul homme, reine mère d'une famille idéalisée... Je me demandais ce qu'elle avait à dire à l'époque cette niaiseuse. La rencontre me fit l'effet d'une giffle.
Je n'ai pas bougé d'un iota !!!!!
Je suis complètement interloquée. Je ne sais pas si je dois me réjouir ou me foutre des coups de pieds aux fesses. Je suis ce même mélange, à quelques sujets près.
13 décembre 2006 j'écris : Chercher le chemin, se tromper souvent de voies pour le plaisir de chercher encore. Qu’il est triste le moment où fatigué, on se dit ça y est je me suis trouvé.
Ces mots sont sur le bord de mes lèvres et je les lis comme si je les prononçais pour la première fois, à l'instant même où je les pense.
Et le 26 décembre 2006, six ans et quelques jours avant la naissance de Nina, j'écrivais "Vive les nouveaux nés" : J'ai l'impression que beaucoup de gens sont en train de naître. (...) Nous sommes nombreux à croire que l'accomplissement personnel est possible. Où cela nous mènera-t-il? Peut-être à la plus grande dépression du XXIe siècle? Espérons que cela soit plutôt à une plus grande responsabilité envers notre monde. Je crois que nous avons tous quelque chose à apporter au monde.
Je me fais froid dans le dos. Qui est cette femme en proie aux mêmes questionnements que moi ? Qui vit les mêmes choses que moi, qui pense comme moi, et que je ne connais pas.
La photo date de l'été 2008, prise par mon amie Valérie Dray au Cap Ferret.
tu es toujours aussi belle
Rédigé par : Julien | 14 décembre 2012 à 09:07
que depuis tes seize ans au lycée Racine
Rédigé par : Julien | 14 décembre 2012 à 09:09
J'ai simplement l'impression que cela veut dire que tu es bien construite, tes deux pieds plantés dans la terre, ta tête dans le ciel à envisager les futurs.
Rédigé par : Marjoliemaman | 14 décembre 2012 à 11:10
Comme les vagues... Toujours les mêmes... Toujours différentes; Yep je cite Chateaubriand le vendredi à 16h00... Bref, change rien
Rédigé par : Judith | 14 décembre 2012 à 16:47
Voilà deux ans que je lis ton blog, que ta rencontre a été liée a une bonne nouvelle, celle de ma grossesse alors je m'en vais rattraper mon retard de 2006 à 2010.
Rédigé par : madamezazaofmars | 16 décembre 2012 à 20:16