Mais qu'est-ce qui se passe en Birmanie? "C’est une longue et sourde répression qui commence." Témoignage recueilli par Libération auprès d'une française qui habite à Rangoun. J'ai visionné deux fois la revue de presse télé du journal Le Monde et j'avoue ne rien comprendre à cette folie.
Parmi le flot d'images qui nous innondent, une image de l'AFP retient mon attention. Des moines Birmans jettent des pétales dans la rivière Thames, près de la Maisons du Parlement. Que font-ils? Ne seraient-ils pas en train d'envoyer un message d'amour à ceux qui les répriment?
Quand de chez moi, assise confortablement sur ma chaise devant mon écran, dans mon appartement parisien avec vue sur le Sacré Coeur, je vous écris que seul l'amour rendra ce monde meilleur... Vous êtes en droit de vous dire que tout est relatif.
Mais ces moines... qui bravent leurs represseurs en leur envoyant des pétales de fleurs!!! de l'amour!!!
Je vous laisse quelques paroles à méditer d’Aung San Suu Kyi, grande figure de la résistance birmane, prix Nobel de la Paix : « Ce n’est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur : la peur de perdre le pouvoir pour ceux qui l’exercent, et la peur des matraques pour ceux que le pouvoir opprime… Dans sa forme la plus insidieuse, la peur prend le masque du bon sens, voire de la sagesse, en condamnant comme insensés, imprudents, inefficaces ou inutiles les petits gestes quotidiens de courage qui aident à préserver respect de soi et dignité humaine. (...) Dans un système qui dénie l’existence des droits humains fondamentaux, la peur tend à faire partie de l’ordre des choses. Mais aucune machinerie d’État, fût-elle la plus écrasante, ne peut empêcher le courage de resurgir encore et toujours, car la peur n’est pas l’élément naturel de l’homme civilisé. » Se libérer de la peur, éd. des Femmes.
Passons une bonne journée à ne pas avoir peur d'aimer.
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