Non, ce n'est pas une épreuve de Philo du bac 2007, mais une question que l'on a tendance à ranger dans la case "question existentielle". Pourtant c'est une question qui nous tombe dessus parfois avec la plus concrète des brutalités.
Voici un exemple que j'ai trouvé dans le merveilleux blog de l'effet gustave. C'est le blog de Stéphane Paradis qui travaille sur "l'estime de soi chez l'enfant". Je ne saurai que trop vous conseiller d'aller y flaner à la fois pour l'enchantement, mais aussi pour vous y instruire.
Je vous cite une de ses anecdotes sur le don de soi :
"Il y a plusieurs années, quand je travaillais comme bénévole dans un hôpital, j'ai connu une petite fille qui s'appelait Lize, elle souffrait d'une sérieuse maladie rare. Le seul espoir qu'elle s'en remette semblait être qu'elle reçoive une transfusion sanguine de son petit frère de 5 ans qui avait miraculeusement survécu à la même maladie et avait développé les anti-corps requis pour la combattre.
Le médecin expliqua la situation au petit frère et lui demanda s’il serait prêt à donner son sang à sa soeur. Je l'ai vu hésiter un instant avant de prendre une grande respiration et répondre :
" Oui je vais le faire si c'est pour la sauver. "
Au cours de la transfusion, il était étendu dans un lit au côté de sa soeur et il a souri, comme nous tous, quand il a vu sa soeur reprendre des couleurs.
Puis il a pâli et son sourire s'est fané. Il a levé les yeux vers le médecin et lui a demandé d'une voix tremblante:
"Est-ce que je vais commencer à mourir tout de suite?"
Étant jeune, le petit garçon avait mal compris le médecin ; il croyait qu'il devait donner à sa soeur tout son sang pour la sauver."
Si vous êtes comme moi, alors pardon, j'aurai dû vous prévenir de sortir vos mouchoirs.
Passons une bonne journée à apprendre des leçons que nous donnent nos enfants.
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