C'est parce que l'amour me porte que je le confonds souvent avec une béquille...
Tableau de Marcel Mariën, L’Oubli d’être en Vie, 1967
C'est parce que l'amour me porte que je le confonds souvent avec une béquille...
Tableau de Marcel Mariën, L’Oubli d’être en Vie, 1967
Rédigé à 18:01 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (2)
Petite douche fraîche et revigorante hier soir à l'atelier d'écriture. Nous avons lu, un par un, nos textes anonymes, exercices de la semaine, et je vous annonce humblement qu'aucun des 10 présents n'avaient compris mon histoire... AUCUN !!!! Autant vous dire que ça ne laissait place à aucun doute ou susceptibilité, il me fallait entendre. Et comme si deux ou trois n'eussent pas été suffisants, c'est l'unanimité qui m'a emportée et placée là, où, la vue est plus claire. Je me suis sentie un peu seule là haut (ou en bas...), mais j'ai entre-apperçu un sentier sur lequel je pourrais, peut-être, tenter de vous conduire.
Ce matin je me sens fraîche comme une rose et j'ai envie d'écrire, et réécrire, jusqu'à ce que vous rentriez tous, TOUS, ou presque, dans ma botte de sept lieues. Joie...
Tableau d'Oliver Jeffers
Rédigé à 09:06 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (6)
Ennuisement : nom masculin. Enlisement progressif dans le sommeil de l'ennui final. Se dit souvent d'un couple/amour en fin de vie. "Elle agonisait d'un ennuisement sans fin et priait qu'on l'acheva. Un matin, elle se réveilla un trou dans le coeur. Depuis, l'amour n'est qu'un courant d'air."
Synonymes : endormourement, assomnie, anéannuiement
Tableau de Edel Rodriguez
Rédigé à 21:52 dans J'aime les artistes, J'aime les idées | Lien permanent | Commentaires (2)
L'écriture est une aventure, elle m'entraîne là où je ne reconnais rien. Si loin en moi que je rencontre ces autres qui m'habitent et me parlent. Ceux que je n'entends jamais et qui du fin fond du volcan surgissent pour brûler mes territoires occupés. Je les laisse s'exprimer dans mon cahier, mais le lendemain déjà, je ne les reconnais pas.
photo de Jabbeltubel
Rédigé à 09:08 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (1)
J'aime ma vie ! C'est bon de l'écrire maintenant car ce matin ça commençait plutôt mal. Je me suis réveillée avec un grand méchant blues. Un de ceux qui pique, mais dont les larmes ne veulent pas sortir... Un mal fantomatique, inventé par ma seule pensée, collant comme une poisse, désespérant au point de télécharger tout Michel Legrand sur itunes... Vous comprenez ?...
Et puis le froid. Ce froid si pénible qu'on ne parle que de ça, tant il nous isole de ceux qui sont collés l'un à l'autre. Bref, j'étais partie pour écouter "les moulins de mon coeur" toute la journée si une amie ne m'avait convaincu de participer à son atelier de danse New Burlesque... Me revoilà à nouveau affrontant le froid, puis affrontant le regard des vraies femmes... Celles qui savent...
Fanny, as tu ammené des gants, un corset à dentelles, des portes jaretelles... ?... Rien de tout ça. Je n'ai rien. 38 ans et pas de porte-jaretelles, quelques soies mais pas de dentelles, pas de talons aiguilles, pas de bas nylon... Inutile de me justifier sur les hommes qui semblent s'accommoder des grandes chaussettes en laines, elles auraient eu de la peine pour moi. Vous comprenez ?... J'avais donc un collant opaque, des petits talons, un push-up noir, et un caraco violet (qu'heureusement une amie m'avait offert l'an dernier... Merci Laura). Autant vous dire que dans cette tenue j'aurais pu aller faire mon yoga...
Face au miroir, j'évitais de croiser ma silhouette maigrichonne et j'écarquillais les yeux en découvrant la merveilleuse sophistication de leurs apparats. Dentelles, plumes et laçages. Je ne pouvais détourner les yeux de leurs seins, de leurs reins, de leurs fesses. Le tableau était aussi gourmand qu'une vitrine de patisserie. Mais le jeu a fini par me prendre et petit à petit, mes pas de travers se sont affirmés, mon regard au sol s'est lentement relevé, mes mouvements devenaient doucement des attitudes. La maîtresse du jeu, m'encourageait et me poussait à créer un personnage. Je suis devenue la lionne qui papillonne, parfois légère et délicate, d'autre fois puissante et dévorante. Je ne peux juger du résultat, mais ce qui est certain c'est que ce travail m'a permit de lâcher prise et laisser enfin ce corps exulter par lui-même. Qu'importe le froid quand on brûle de l'intérieur, qu'importe le grand Michel quand on est fille de joie.
Je vous laisse découvrir la Palombe, mon professeur www.juliapalombe.com. Un prochain atelier aura lieu autour du 20 avril, alors je ne peux que vous encourager à vous offrir ces quelques froufrous imbéciles et de venir nous rejoindre en vous inscrivant sur son compte facebook soyons burlesque.
Rédigé à 18:58 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (3)
Rédigé à 09:03 dans J'aime les artistes, J'aime les idées | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
J'ai une grande nouvelle à vous annoncer... Je vais bientôt vivre une grande aventure... Une de ces aventures que l'on prépare et dont on goûte avec excitation le battement des heures qui nous en sépare. Un grand voyage donc. Je vais aller à l'autre bout de mon monde, loin de tout ce que je connais, voir si j'y suis. Aller à la rencontre de la route... Vraiment.
Depuis quelque temps, je me pousse, je me provoque, pour voir de quoi je suis faite... et comme une enfant entre deux âges, j'ai hâte d'appercevoir la métamorphose après la date anniversaire. Alors ? ça fait quoi ? hein ? Y a-t-il quelque chose de changé ? Ah la pression du changement... On en veut du changement, on est prêt à tout perdre pour ça, pour sa gloire, pour la notre... On est prêt à s'accorder toutes les fantaisies grammaticales pour accélérer le mouvement... On ne l'observe plus, on le décrète ! Le changement c'est maintenant ! Quel leurre est-il ?
J'ai une grande nouvelle à vous annoncer... Je vais bientôt vivre une grande aventure... Je me répète, je savoure, je prolonge ce moment qui est plein de promesses et d'illusions. J'ai été admise à un atelier d'écriture chez Gallimard. Pendant trois mois, dans les jardins de la NRF, j'irai secouer mes plumes, et pondre, et pondre, et pondre tant que je peux. Si je peux.
Je ne sais pas si un changement se produira... un avant/après.... mais ce dont je suis certaine, c'est que j'aurais vécu.
Photo extraordinaire de Kevin Russ
Rédigé à 06:23 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
C'est parfois étrange d'entendre vos plus proches amis parler de vous... Je les écoute, distante... un peu au théâtre. Je me réjouie de toutes ces Fanny qui vous appartiennent et que vous échangez sur la table comme au beau milieu d'un jeu de cartes. On ne sait jamais celle qui va sortir, ça dépend presque de l'heure de la conversation, et aussi du vin offert.
Atout Pique, c'est votre dame aux mille dangers, animal de fête, bête sans Dieu, celle qui danse comme si plus rien n'existait, pendant que vous retenez plus fort vos hommes par leurs colliers. J'en suis désolée, je n'avais pas vu. Et puis il ne me reste que quelques heures de ces regards.
Dame de trèfle à la chance insolente qui métamorphose sans maîtriser les parcours escarpés en aventures extraordinaires. Il ne s'agit pas d'une réalité mesurable, mais d'un point de vue singulier... Ma chance, c'est d'avoir appris à regarder d'en haut du sublime.
Dame de carreau, laborieuse, qui construit, qui empile les cases les unes sur les autres pour ne pas avoir à choisir. Qui développe, qui croît, qui déploie le domaine de la lutte. Même si parfois ces cases s'écroulent. Souvent, d'ailleurs...
Dame de coeur, enfin, qui balance devant vous sa joie généreuse dans une mélancolie désormais totalement assumée.
Merci à Keren pour ses mots réconfortants : "Tu t'autorises à être triste" comme si tout d'un coup j'avais trouvé la clé... pour refermer la porte derrière moi et avancer vers autre chose... Parfois j'en doute, mais j'aime le croire. Merci à Laura de m'avoir expliqué le processus thérapeutique "sain" de la sublimation... ça m'aide à avancer, pas de fourmi, pas de géant, pas de fourmi, pas de géant... sans boiter... almost...
Dessin de Caroline von Gimenez
Rédigé à 09:54 dans J'aime les artistes, J'aime les idées | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
Une musique grimpe du fond de mon ventre et m'envahit. Je suis la scène. Basse, profonde, une longue vibration pénètre. Coulent les larmes dans mes oreilles. "Je n'ai plus de recoins silencieux". L'onde sonore monte le long de ma gorge et pousse à bout ce qui doit sortir. Rien n'est triste, tout est beau quand l'émotion retenue s'aventure dans les notes, même graves.
J'aimerais tant savoir jouer d'un instrument. Parfois, je crois que je suis musicienne...
Entendu hier soir : J'aime bien savoir que lorsque je calcule, négocie, et décrypte les conséquences des nouvelles mesures anti-dumping chinois du solaire européen, il y a quelqu'un qui pense à écrire "Parfois, je crois que je suis musicienne"...
Photo vue sur "Even if I fall", Chanson de Pauline Croze, interprétée par Imany...Rédigé à 07:18 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
J'ai parfois les idées qui collent aux doigts. Je carre les mains dans le fond de mes poches, mais elles remontent le long de mon bras pendant la nuit et viennent creuser la fourmillière dans mes rêves. Elles s'installent et grapillent du terrain malgré moi. Comme c'est pénible. Connaissez-vous la sensation de ce grouillement nocturne ? Vous réveille-t-il ?
Le risque d'engourdissement menace, alors je secoue la bête comme je peux, sublimant tant que je peux. Apprivoisant mon handicap. Mettant de la joie et de la grâce dans mon chagrin.... Ma chagrâce...
Je danse... Je danse la danse de la dépendance... Accrochée. Vissée. Je pivote à peine, toujours sur le même axe. Il est temps que j'en change, je le sais oh combien. Mais l'important est dans la transe, dans l'exaltation. Le coeur dans l'estomac, l'estomac dans les talons, un boulet de plomb au bout de la chaîne. Je danse sur la pointe des pieds, presqu'en équilibre. Je tourne en rond, la musique, très doucement, m'entraîne ailleurs... Presque ailleurs.
Rédigé à 17:12 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (6) | TrackBack (0)
Passer de l'attente à l'atteinte, comme s'il eu fallut juste une lettre, pour changer tout. Pas n'importe quelle lettre, un bâton avec un point sur la tête. Un coup de rosse et une couronne de reine. Je ne sais pas vous, mais moi j'en ai très enviiiiie.
Ça me fait penser à un très beau passage du roman "La guerre des filles" de Christiane Singer. Le bâton est ici une verge d'osier, et le couronnement s'exalte dans l'avènement de la jouissance triomphante. Cadeau... Bon week-end.
Rédigé à 11:16 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Rédigé à 17:47 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Ses mains engluées d’encre écrasaient les lignes du cahier. La phrase venait puis filait, passant entre les mailles. A peine l’image surgie, les mots fuyaient. L’ombre marine se répandait sur ses pages souillées, imbibées de vide.
Partout sa trace, l’empreinte même de son passage abstrait.
Parfois le stylo fuit, mais les mots et les idées fidèles reviennent à celui qui les imprègne. Elles se couchent quand il se repose.
Rédigé à 12:47 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Rédigé à 10:44 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Tu es à l'heure... moi aussi.
De coïncidences en évidences, je m'avance sur ma rampe de lancement et j'y catapulte quelques astres de mon passé, mon présent, mon futur, et j'observe cette danse dans le ciel. Je confirme que là-haut, la temporalité n'existe plus. Mes étoiles valsent ensemble, plus rien n'est subordonné. J'ai dans le même souffle : 10 ans, 17 ans, 38 ans, 50 ans.
C'est tout le malentendu de la conjugaison, de nous laisser penser que nous devons nous accorder... nous démultiplier avec plusieurs terminaisons alors qu'en réalité, tout n'est qu'unicité et synchronicité. C'est pourtant bien ce que nous recherchons tous ? L'harmonie ? La symétrie ? L'alignement...
Et bien, il suffit des regarder par la fenêtre et de lever les yeux au ciel pour observer la concordance des temps. Nous sommes à l'heure... Il est l'heure.
Photo Mathias Klotz trouvée sur Pinterest, je n'ai pas trouvé la source... Je ne trouve qu'un Mathias Klotz architecte... Peut-être est-ce le même...
Rédigé à 09:06 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
À la source de la source, il y a des milliers de gouttes d'eau, larmes de glaciers, embrassées par le soleil, glissant sur l'herbe et les cailloux, rejoignant le cours, le ruisseau, la rivière, le fleuve, la mer et les océans.
À la source, il y a une émotion, canalisée dans un chemin aveugle. Une émotion au sens étymologique du terme, une mise en mouvement. Un indice, une trace qui nous conduit ailleurs, dans une immensité insoupçonnée.
Je connais bien la source jaillissante de mes "en vie", je connais le bruit de ses débordements à la sortie de son lit, mais d'où vient ce torrent tumultueux ? Un baiser ? Une larme... puis une autre ? Une joie... puis une autre ? En ce moment, dans mon pélerinage intérieur, j'ai retrouvé le goût de ma source et je me promène le long, avec l'intuition que je vais y découvrir l'inconnu.
Photo trouvée sur Maggie on the rocks
Rédigé à 09:06 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Je fais mes fonds de tiroirs. Je ressors de vieux textes écris depuis si longtemps. Ils sont éparpillés dans des endroits improbables. Je les dépoussière, je les classe, je leur donne une vraie place. Je m'étonne de la quantité de mes productions. J'ai retrouvé un cahier entier de poèmes dont j'avais tout oublié. Je ris souvent en découvrant pliées dans mes cahiers, des lettres d'amour passionnées, jamais envoyées (heureusement)... Fanny l'ouragan...
Je me souviens d'un homme que j'ai aimé passionnément, brièvement. Il était grand et fort, un peu plus âgé que moi. Il avait un haut poste de dirigeant et il a tenté à plusieurs reprises de me mettre au pas. Il connaissait finalement peu de chose de l'amour et s'accrochait comme un naufragé au mat de son éducation de fortune, vissé à une vision figée des rôles de l'homme et de la femme. "Non Fanny je ne suis pas mysogyne, je pense que derrière tout grand homme il y a une femme"... // "Derrière...? et pourquoi pas devant ???"
Evidemment, j'ai tenu tête de toute ma fougue.
Je vais vous épargner l'intégralité de la lettre poème que je lui avait écrite, mais je vous confie un peu de cette histoire, et ris avec vous de mon tempérament de feu...
"Tu es l'homme au centre de la photo
Je suis la femme à côté, dérrière, devant, marchant sur tes pieds.
Tu es le Général
Je suis la cavalerie"
Quel homme ne frémirait pas au bruit tonitruant des alezans au galop lancés à sa poursuite... ? J'apprends sur moi... J'avance... Je me calme... Je crois qu'il me faut un dompteur de tigres ou alors un doux poète... et aussi une tisane à la camomille.
J'ai trouvé cette photo ici
Rédigé à 10:09 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Je suis écrivain.
Permettez chers lecteurs cette digression dans notre contrat de lecture, mais je m'entraîne à dire ce que je suis, sans me justifier. Difficile... Je me sens nue... Mes seins ridiculement petits... Je n'ai aucune preuve de ce que j'avance... Aucune légitimité... Aucun projet concret à agiter au bout d'un bâton pour vous faire regarder ailleurs...
Je suis là, face à moi, face à vous, portant mes sacs. Ces mêmes sacs que j'ai déjà abandonnés tant de fois en chemin. Je les reprends, plus lourds que jamais.
J'avance à pas de géant, mais je peux encore faire machine arrière, glisser une petite blague qui mettrait à distance mon affimation de départ. Tu m'as crue ? C'était pour rire. Etre poète en 2013, existe-t-il franchement une profession plus ridicule, plus inutile ?! Et tous ces écrivains qui poussent comme des champignons... c'est une épidémie.
Je te remercie de m'avoir ramenée ici. Toi le lecteur, toi la lectrice. Vibre dans tout mon corps la résonnance de ta foi. J'ai encore tant besoin de toi. Je ne sais pas ce que je dois écrire. Que vois-tu ? Qu'attends-tu de moi ? Où est ma place ? Ne me laisse pas seule dans la lumière. Je suis aveugle.
La photo du miroir a été prise par Gosia Janik
Rédigé à 11:01 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (6) | TrackBack (0)
Avancer toute poitrine dehors à la gloire d'un amour fier et valeureux, et prendre froid par les pieds, lamentablement, comme tout le monde... En ayant marché, sans doute, là où il ne fallait pas... Glaise ! Opérer urgemment la saignée et s'écoeurer de l'écoulement sans fin des épuisants pourquoi, des navrants parce que...
Je ne désespère pas puisque je panse.
Dernier autoportrait de Saul Steinberg's.
Rédigé à 09:55 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
"Ego nominore Leo // Moi je m'appelle Lion" !!!! Mon grand père fulminait à table quand quiconque commençait sa phrase par "Moi je..." Il trépignait sur place en latin, tapait du poing sur la table en singeant De Gaulle : "Arrêtez mes enfants de tout ramener à vous !"
Sa colère soudaine s'éteignait immanquablement sur un rieur : "Moi je ne fais jamais ça..."
Du coup, je dois avoir gardé ce signal en tête, car je perçois immédiatement dans les conversations, ceux qui "Moijent" en permanence de manière étouffante... Ceux qui éradiquent totalement le singulier pour nous assomer d'un "nous" majoritaire et péremptoire... et ceux qui cherchent leur place entre un égo salvateur et une vanité conflictuelle, arrogante et cynique. Le jeu du je est souvent affligeant.
Quant à MOI... JE... suis toujours en quête de mon animal intérieur, monstre mythologique : Peut-être serait-ce une lionne qui papillonne... Férocement là, régnant... Futilement partout, éphémère, presque imperceptible et déjà disparue.
La photo est tirée de l'oeuvre de Cédric Laquièze, mon cousin, petit-fils du même grand-père... un chien constitué de fleurs.
Rédigé à 22:14 dans J'aime les artistes, J'aime les idées | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
Valérie vient de là
Où le saviez-vous ?
Les hommes sont des loups. Whou whou whou
Valérie voue sa vie à ses rêves pas à vous.
Valérie aurait voulu
Tout savoir de la vie
avant de l’avoir vécue
Valérie voudrait savoir
l’heure de l’amour
combien de jours
Elle veut savoir qui
Et si c’est pour la vie
Quant à vous…
Elle ne sait rien de vous.
Vous êtes là devant Val
Pas dans sa boule de cristal
Votre amour plein les bras
Mais elle ne vous voit pas
Valérie vient de là
Où le saviez-vous ?
Les hommes sont des loups. Whou whou whou
Valérie voue sa vie à ses rêves pas à vous.
Valérie aurait voulu
Tout savoir de vous
avant de vous avoir vu
Valérie voudrait savoir
L’odeur de l’amour
Trouver sa piste
Elle creuse dans le sol
Elle cherche une trace
Quant à vous…
Elle ne sait rien de vous.
Rédigé à 00:28 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Laver les traces. Frotter les yeux, et vérifier sous le tapis, derrière les rideaux de soi. Ne pas hésiter à déplacer le lit, secouer les draps par la fenêtre et observer la neige fine de poussières d'étoiles. Celles du marchand de sable, celui qui nous avait vendu du rêve pour mieux nous endormir. Gratter sous les ongles les restes. Rincer à grandes eaux. Effacer jusqu'à l'esquisse du premier sourire.
Tableau de Landon Metz découvert cet automne à Paris
Rédigé à 23:20 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
En ce moment, je découvre par petits bouts, l'oeuvre de louise de Vilmorin. Je sais tant de choses sur elle, sans la connaître encore. Je viens d'apprendre que c'est elle qui a écrit "Les amants", dont a été adapté l'un de mes films préférés de Louis Malle.
De nombreuses fois, je repensais à cette scène nocturne où Jeanne Moreau traverse les rideaux voilés dans sa chemise de nuit... Elle est comme un spectre jusqu'à sa rencontre avec le corps de son amant dans lequel elle s'incarnera. "Ma vie contre la tienne". J'imaginais le réalisateur derrière sa caméra, écrivant la scène, saisissant ce moment d'errance féminin. Je me demandais comment il avait bien pu capter cette marche intérieure... Ce n'était pas lui, c'était Louise... Ma chère Louise...
Rédigé à 11:14 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Photo prise sur le site Whudat.de
Dans le tumulte des festivités en famille... Entre la course aux courses, les petits plats dans les grands, les repas à rallonge, les films de Noël, et les histoires... tant d'histoires à rattrapper entre cousines, oncles et tantines... Les plans de table, l'orchestration des hauts fourneaux et le découpage minuté des volailles, miches, filets, fois à dénerver... Et tant que t'y es, tu veux bien finir mes paquets...
Un moment d'isolement pour souffler et revenir ici, sur ma page blanche que je m'éfforce de protéger.
Quelque chose d'évident semble émerger de mon clavier. C'est ici que je me sens apaisée. C'est ici que je transforme. Que j'explore ma conscience fiction... Et si j'essayais... Je commence à me dire que je pourrais tenter d'entamer un texte plus construit. Est-il possible de tricoter un pull en jacquard, quand on sait à peine faire une écharpe ? Je n'ai pas la moindre idée de l'implication que je serais capable d'y mettre, mais tout d'un coup l'idée me semble à point.
Bon, je retourne en cuisine.
Rédigé à 20:24 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
Depuis trois heures et demi du matin, ma soeur a perdu les eaux... Elle est à ce moment présent de l'écriture, à la maternité, attendant dans l'enchaînement des contractions, que la vie surgisse, s'arrache de ses cuisses, et bouleverse le cours de notre existence à tous. Rien n'est moins anodin qu'un enfant qui vient au monde. Quand certains comptent le nombre d'enfants qui naissent par minute sur la planète, quelque chose de l'ordre de la fourmi leur échappe. Chaque âme a la grande mission de traverser la vie et de transmettre ne serait-ce qu'une microscopique part de divin...
J'attends la rencontre avec ma nièce.
Comment viendra-t-elle à nous ? Que nous dira-t-elle ? Que nous montrera-t-elle ?
L'attente est un moment presque hors de la vie. On retient son souffle. Rien n'est plus près de la mort que la naissance, dans cet instant entre parenthèses, cette apnée du sommeil entre deux rêves éveillés...
Je t'attends, je te perçois. Une silhouette de jeune femme se dessine derrière le rideau de ma chambre. Je ne saurais dire depuis combien de temps je t'aime.
Rédigé à 10:30 dans J'aime les artistes, J'aime les femmes enceintes | Lien permanent | Commentaires (6) | TrackBack (0)
Photo Rinko Kawauchi
Poser ma voix... Où ça ?
Je cherche une place, un endroit où poser ma voix. Un endroit facile d'accès, qui ne prend pas trop la poussière. Peut-être à côté d'une fenêtre, car, de ce qu'elle percevrait du monde, entre quatre carreaux, elle chanterait quelques bricoles. La buée sur la vitre, pour preuve éphémère de son existence.
Je cherche une place. Est-ce une place qu'on prend ou une place qu'on nous donne ? Et avec le marché de l'immobilier... Acheter ou louer ? Toutes ces questions, c'est à vous lasser de la chanson.
Rédigé à 23:12 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
Rédigé à 10:13 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Tant de ce que je suis, laissé éparpillé un peu partout. Il va falloir que je range, mais je ne sais pas par où commencer... Par un petit shoot de Christiane Singer... Elle a ce don de remettre l'église au milieu du village.
Rédigé à 19:38 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Rédigé à 13:00 dans J'aime les artistes | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)