Si demain je suis au Pique-nique, aujourd'hui dès 9 heures, j'étais à la fête de fin d'année de l'école de Swann. (J'aurais pas dû sortir hier soir).... C'était tranquille, pas d'animation maquillage et en plus c'est son père qui prenait les photos.
Cette année, Swann avait la championne du monde des maîtresses de CP. (Connaissez-vous beaucoup d'enfants qui ne veulent pas partir en vacances pour ne jamais quitter leur maîtresse ?) Et nous étions tous très émus de la voir émue. Je ne pouvais quand même pas la prendre dans mes bras pour lui dire combien je l'aime et combien c'est précieux d'avoir une si bonne maîtresse, surtout quand on élève seule son enfant. Je ne pouvais pas lui dire "Merci de m'avoir tant aidée", elle n'aurait pas compris. Alors je lui ai juste dit merci d'avoir appris à mon fils le goût de la lecture, le goût de l'école, le goût des maths... (Objectivement, ça ne vient pas de moi... impossible)
Cette année est passée si vite. Est-il seulement possible de concevoir que l'on puisse acquérir en quelques mois les fondements de ce que l'on va utiliser pendant toute notre vie ? Quelle transition ! Je n'en prends pas tout à fait la mesure mais parfois quand je vois Swann lire tout seul, je le regarde un peu comme un étranger...
Mais quel est donc cet enfant qui n'a plus besoin de moi pour lui déchiffrer le Monde ?
Je le vois jouer avec ses copains à des jeux dont je ne comprends toujours pas les règles. Ils communiquent entre eux en signaux cryptés, rigolent de choses que j'ignore, gardent des secrets dans leurs poches que je retouve parfois dans le tambour de la machine à laver. Je les observe, je les surveille, et je constate que la vie est belle dans leurs yeux. Alors je les laisse jouer en paix.
Peace and Love kids !