Auriac du Périgord - les platanes

Jeudi soir, c'est le marché à Auriac du Périgord, mon village. J'y emmène mon fils avec toujours le même plaisir de recroiser ces visages que l'on voit deux fois par an depuis des années. C'est bon de redevenir la fille d'Alain Grangier, la Nièce d'Anne et de Denis, le temps des vacances. La petite Grangier. Ce village qui connaît toute ma famille sur plusieurs générations est le berceau de ma jeunesse. J'y serai jeune pour très longtemps. Comme ces amoureux qui gravent l'écorce des platanes, pour tenter de retenir éternellement la beauté d'un jeune amour. J'ai dû longuement décrypter à Swann tous les messages. Il était fasciné de découvrir que des histoires pouvaient se raconter en dehors des pages d'un livre.

Comments

[Rédigé par : Julie]

tes photos sont très jolies, ton texte très "proustien"... j'aime beaucoup! bonnes vacances alors et bon retour aux sources!

[Rédigé par : fanny - anosenfants]

C'est Swann sans doute qui donne le ton ;-))

[Rédigé par : denis]

j'aime dans ces endroits Familiers (avé le grand F), cette sensation qu'on y est dans le vrai. qu'on est jamais parti, on a fait une pause ailleurs, mais le vrai cours de la vie est là. on reprend le cours normal, les choses et les gens immuables l'attestent. le brouhaha, la course le stress, tout ça n'est que transitoire. la vie elle est là près du feu de cheminée l'hiver, au marché ou à la pêche l'été, dans le bruit de la porte du confiturier, dans la technique précise et pointu pour refermer correctement la fenetre de la chambre qui a toujours été récalcitrante... et tout ça se forge très tôt et ton loulou a cette chance! bonnes vacances! et A nos enfants!

[Rédigé par : fanny - anosenfants]

Oui Denis, cette fenêtre récalcitrante je la connais. et l'odeur des draps qui ont séché au grand air. La farine du pain de campagne qui envahit l'espace à table. La pelouse qui gratte la plante des pieds. Et le visage de madame Romain, celui de Laroche, celui de lacabanne... tous ces visages qui me ressemblent.