Je viens de tomber, hasard de google, sur un article de Libération paru cet été. Comme ça / Pouf / le dimanche matin au réveil / un peu brutalement. Laurent Joffrin aborde la question du divorce express. Je vous avoue que ça m'a fait l'effet d'un électro-choc. J'ai personnellement fait les frais de la simplification administrative, et comme on n'était pas mariés, il a suffit de changer le statut sur Facebook. Je ne fait pas cette note pour régler des comptes, mais juste pour faire réfléchir mes lecteurs et lectrices aux dangers d'actes coups de poing.
Je vous quote l'article de Libération en entier car il ne sera bientôt plus en ligne:
Par Laurent Joffrin,
"Angoisse de la liberté. Le divorce par consentement mutuel, immense progrès, symbole même du principe de la souveraineté individuelle dans l’ordre familial, serait-il à l’usage moins positif qu’on s’accordait à le penser ?
La liberté de rompre les liens du mariage fut une grande conquête de la Révolution, restreinte par le code civil napoléonien, purement et simplement abolie à la Restauration, réintroduite à petits pas après 1884. Il fallut en fait attendre les années 70 pour revenir à la législation révolutionnaire. Deux siècles d’attente…
Encore assouplie en 2004, la procédure laisse aujourd’hui un léger goût d’amertume. Eh oui ! La contrainte avait des vertus, notamment celle de ralentir la décision et donc d’imposer aux époux désireux de se séparer le temps de la réflexion et de l’organisation.
Revenir en arrière ? Certes non. Mais moduler la procédure, sans doute. Le paradoxe du divorce express se retrouve en effet dans tous les domaines de la vie. Dans nos démocraties individualistes et laïques, l’Etat se retire de plus en plus de la vie privée. Heureuse évolution qui a néanmoins cette exigeante conséquence : c’est à l’individu d’inventer sa propre morale ; c’est à la société de s’assurer que le faible, serait-il consentant, ne soit pas lésé par la liberté du fort. Ainsi le progressisme, qui postule l’avancée continue de la liberté individuelle, se retrouve-t-il piégé par ses bonnes intentions émancipatrices. A moins de reconnaître que, dans certains cas, une obligation librement acceptée vaut mieux qu’une liberté sans obligations."
Je pense que cela va dépendre beaucoup de la personne.
Rédigé par : julie@Comment bien divorcer | 07 décembre 2012 à 15:19