ça y est, on y est, c'est là, maintenant. Il y avait le monde d'avant et depuis hier soir il y a le nouveau monde. Je parle du monde que l'on veut, et que depuis hier soir on a le droit, le devoir d'y croire. Je me demandais ce qui serait le déclencheur, et ce fut la libération d'une femme, d'une mère, d'Ingrid Bettancourt.
Je vous écris devant mon poste de télé d'où je regarde en boucle les mêmes extraits. Je la regarde s'adresser à nous en français, trouvant des mots simples, généreux, débordant de vie et d'avenir. Je regarde ses enfants, dont toutes les femmes françaises, et sans doute ailleurs aussi, étaient devenues des mères de substitution. Les portant dans nos coeurs comme nos propres enfants. Je pense à sa mère aussi,, qui tous les matins, TOUS LES MATINS, allait enregistrer des messages à l'attention d'Ingrid à la radio.
Je suis stupéfaite d'écouter tout ce qu'elle a nous dire. Elle parle des très longues minutes, transfigurée, portée par ce moment très fort. Elle oublie sa fatigue, elle nous transmet bout après bout tous les éléments qui lui ont permis de tenir.
"Merci à vous tous, à ma douce France, de m'avoir accompagné toutes ces années, de m'avoir pris la main, de ne m'avoir jamais laissé tomber, et d'avoir toujours cru que tous ensemble cela ferait la différence. Je vous porte tous dans mon coeur, je vous remercie de vos prières, du temps, des luttes, de la protection et de l'amour que vous avez donné à mes enfants. Je veux vous dire que je suis là avec vous et je veux à travers vous dire merci au Président Sarkosy... à Jacques Chirac... et à Dominique de Villepin".
Oublié le monde des petites mesquineries, et des coups bas. Pardon à ceux que j'ai pu blesser maladroitement dans ce blog. Je repense à ma note d'hier et j'ai un peu honte. Pardon à Nicolas Sarkozy, puisque c'est "à travers" nous et donc à travers moi aussi qu'elle le remercie. Pardon à Uribe que l'on croyait si passif et qui avait organisé cette opération militaire secrète en ayant infiltré des agents dans les FARCS depuis si longtemps.
Cela faisait plus de 6 ans! Alors je veux redire à quel point il est important d'avoir la foi dans ce monde. Je ne parle pas forcément de foi religieuse, chacun la définira selon ses croyances et sa spiritualité, mais il faut croire au merveilleux car c'est la seule chose qui nous fait avancer dans la bonne direction. Et depuis la libération d'Ingrid Bettancourt, nous avons maintenant le devoir de croire et d'avancer. De changer ce qui doit l'être. De donner, de partager, de communier parce qu'elle nous le rappelle dans ses remerciements : "Merci d'avoir toujours cru que tous ensemble cela ferait la différence."
C'est ici et maintenant.
Passons une bonne journée à libérer l'Ingrid Bettancourt qui est en chacun de nous et essayons dans nos vies d'être aussi grand qu'elle. Les seules choses qui comptent sont l'énergie de vie et d'amour.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.