L’histoire que nous raconte Eric Valmir, le correspondant de France Inter en Italie, est exemplaire. En 1998, un bateau fait naufrage au large de la Calabre en Italie. Il est rempli de clandestins kurdes qui échouent sur une plage de Riace, un village qui, comme tous les autres du sud de la péninsule italienne, se dépeuple puisqu’il n’y a pas de travail et rien à faire sinon contempler la mer. Les quelques habitants restants ouvrent grand leurs portes et leurs cœurs à ces hommes et femmes en détresse qui finissent par s’installer.
De cet événement va naître Città Futura, une association destinée à accueillir les immigrés de toutes nationalités et à valoriser les ressources locales. Ses membres commencent par demander un prêt à une banque éthique qui soutient les projets de développement. Avec cet argent, ils retapent toutes les maisons abandonnées du village. A l’école du village, ils apprennent l’italien et se forment aux traditions locales. Grâce au savoir faire des vieux et cette main d’œuvre immigrée, le village relance les activités d’autrefois et revit : huile d’olive, huile de citron, tissage, céramique, bergerie. La cité se lance aussi dans le commerce équitable et le tourisme solidaire. Eric Valmir a eu beau rester une semaine sur place, il n’a pas trouvé de faille. Même le curé vient d’ailleurs. Il est le seul Noir de ce bourg médiéval situé au bord de la mer Ionienne. Originaire de Kinshasa, il affirme lui aussi que le mélange des cultures et des religions ne pose aucun problème. ◆ A-M.G (Télérama). Podcast - Interception - France Inter
Passons une bonne journée à réfléchir à la notion d'intégration.
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